Le fort de Tamié

Nombre de messages : 1864 Date d'inscription : 08/04/2014

Notre randonnée au fort de Tamié

Introduction
Le fort n'a jamais servi depuis sa création pour la défense du territoire, mais il tient lieu uniquement de caserne. C'est ici pourtant que commence le 5 août 1914 le journal de guerre de Léonard, grand-père de Guy, mon compagnon. Il en repart le 26 de ce même mois pour Alberville et le 17 septembre 1914 pour Bar-le-Duc (Meuse). Le 22 juin 1917, blessures multiples de la face (chemin des dames). Puis, le 13 octobre 1917, il revint, blessé à Mercin par l'explosion d'un détonateur. Durant ces années de guerre il rédige un journal interrompu en 1916-1917-1918. Mon compagnon a repris tout le journal, retranscrit ses notes en illustrant parfaitement et, avec rigueur, tout son parcours.

Pour la mémoire de ce grand-père, nous avons donc suivi ses traces dans ce fort.

L'entrée du fort
On pénètre dans le fort par un pont à bascule en dessous à mouvement assisté, identique à tous les forts de la Place. Puis on débouche sur la cour, entourée sur deux côtés par des casemates servant de magasin.

Le fort de Tamié est un gros ouvrage construit à 992 mètres d’altitude, à l’Est d’Albertville. Il surveille les débouchés du col de Tamié et l’arrière de la place d’Albertville. A sa construction, le fort possède un casernement d’une faible capacité, le reste de l’équipage était logé dans des tentes dans l’enceinte du fort.

Historique du fort

Situé sur les communes de Plancherine et Mercury, le Fort de Tamié fut construit après la guerre de 1870 afin de défendre la frontière de Savoie contre une éventuelle attaque italienne. Les travaux commencèrent en 1872 et prirent 6 ans, ils furent exécutés par près de 600 ouvriers. Il surveille aussi l'entrée par la Haute-Savoie. Sa disposition permettait de voir arriver l'ennemi de loin, notamment par la poussière soulevée par les colonnes, les routes bitumées n'existant pas. L'aspect du nuage indiquait précisément s'il s'agissait d'infanterie ou de cavalerie. Si pour les forts de l'Esseillon, l'ennemi était français, là retour de situation, la Savoie fut rattachée à la France en 1860. Il faut barrer le passage aux Italiens.

A Tamié, les galeries sous roche des locaux souterrains sont indestructibles. Il est à mille mètres d'altitude et offre un parc de 22 hectares. Il pouvait accueillir plus de 300 hommes, mais n'a jamais été utilisé, sauf par la Résistance et comme caserne.

Dans l’enceinte des anciennes fortifications militaires, un parc de 22 hectares de sentier botanique. Au cœur d'un paysage très agréable, il occupe tout le sommet d'un éperon rocheux (altitude 1000 m) dominant le col de Tamié. Sur sa plus grande longueur (nord-ouest), il surplombe la Combe de Savoie. Au nord, il vient buter dans les contreforts du massif de la "Belle-Etoile". Du fort de Tamié, un panorama grandiose s'offre aux curieux : Albertville, le mont Blanc et la Tarentaise. Au centre du Fort, une zone de sous-bois traversant le Fort dans la longueur. Depuis le pont-levis l'accès et l'esplanade d'entrée est entourée sur les deux cotés de bâtiments partiellement enterrés, on traverse trois plans successifs, pratiquement horizontaux, mais décalés en niveaux l'un par rapport à l'autre.

Aujourd'hui

Aujourd'hui c'est un lieu de calme et de promenade, un sentier botanique, un arboretum, des aires de pique-nique gratuites et une salle d'exposition racontent les fortifications savoyardes. La flore alpine est à découvrir en même temps que les casemates et les canons. Des visites guidées sont réalisées par la fondation Facim.

De très belles images, merci Arun menina

et tes explications sont fort intéressantes.
Avec ce Journal, ton compagnon possède un véritable trésor : Bravo

bravo à lui d'avoir tout retranscrit et illustré, c'est un travail de mémoire émouvant et enrichissant. J'ai eu l'occasion, en préparant mon livre, d'en lire plusieurs, c'est toujours bouleversant...

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

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Tu sais, j'ai l'impression d'avoir un peu survolé le tout chère Nic ! Smile

Mais bon j'avais promis ! Guy a retranscrit le journal de son grand-père, mais surtout, ce sont ses impressions qui font suite à ce journal qui, pour ma part me semblent intéressantes ! Smile

Je comprends Arun : la rencontre du passé et du présent, du grand-père et du petit-fils, par-delà les mots, c'est forcément troublant et intéressant mais très personnel aussi.

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

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Merci en tout cas, chère Nic, de l'intérêt que tu as porté à ce fil ! Smile

Merci beaucoup Arun pour cette balade dans l'histoire avec ces très belles photos.
C'est une chance que Guy ait pu garder le journal de son grand-père.
Vous avez fait une sorte de pèlerinage. Je trouve ça génial !
Merci d'avoir partagé ça avec nous !
La retranscription est publiée ?

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ne dit rien/n'ose pas /de peur/de faire mal
et la mer/se couche à ses pieds
comme une bête aimable.

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Merci pour ton appréciation chère Suzanne ! Non, la retranscription du journal du grand-père de Guy reste dans la famille Suzanne. I love you

Arundathi a écrit:: Merci pour ton appréciation chère Suzanne ! Non, la retranscription du journal du grand-père de Guy reste dans la famille Suzanne.

J'ai lu de nombreux Journaux ou extraits de Journaux et correspondance de guerre de 14-18 et je reconnais que ce fut pour moi une précieuse source d'émotions et d'informations ; mais, à plusieurs reprises, je me suis fait la réflexion que j'entrais ainsi quasi par effraction dans une intimité, je me suis demandée aussi quelles étaient les motivations des familles qui livraient au public de tels documents ; je crois que personnellement, si j'avais eu le bonheur d'en détenir, je ne les aurais pas diffusés ou alors de façon parcimonieuse et ciblée, cela peut paraître égoïste mais, croyez-moi, la question vaut d'être posée.

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Beau reportage, Arun.
Nous sommes attirés par ces périodes inscrites et gravées dans l'histoire. Tellement important. Comment avancer si on ne connait pas ses racines, le passé de sa famille, de son pays ?
Le grand père de Guy a dû sentir la nécessité de laisser l'écriture de son passage, c'est émouvant, et précieux, merci à toi, à lui, à tous ces Hommes et Femmes, et merci à Guy Smile

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