Jung, couleur de peau : miel, chez Quadrants
Très bel album en trois tomes : il y est question de la Corée, avec des précisions pédagogiques utiles comme dans les BD de Guy Delisle, de la misère des enfants, de l’exil et de l’adoption, autant de thèmes développés avec des nuances utiles et un ton véridique.
L’autobiographie est revendiquée, et le « JE » devient percutant puisque l’indice d’un témoignage direct.
Le ton est d’une certaine naïveté, puisque c’est un enfant qui parle à cœur ouvert, de choses intimes et vécues, mais aussi d’un adulte qui se livre avec spontanéité sans craindre les jugements. On apprécie cette franchise. Les dessins donnent un tour ironique et pudique à ce récit.
On voit à quel point l’histoire de l’enfance influe sur les relations ultérieures et sur la création, puisque l’auteur développe, parfois sans une volonté délibérée, des scénarios « asiatiques », sur une culture extrême orientale.
J’irai voir ce soir le film que Laurent Boileau a tiré de ces albums ;-)