Laura KASISCHKE ( USA )

BIOGRAPHIE

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Grand Rapids, Michigan , 1961

Laura Kasischke est une romancière et poétesse qui enseigne l'écriture à l'Université du Michigan (Ann Arbour, Michigan). Elle a obtenu de nombreux prix, notamment et surtout en poésie.

Elle est parfois comparée à Joyce Carol Oates pour sa propension à imaginer des histoires pleines de violence et de menace. Mais son style est très différent de celui (ou plus exactement de ceux) de Joyce Carol Oates : il est d'apparence froide et rigoureuse dans la menace cachée.

Son premier livre, "A Suspicious River" paraît en 1996 aux Etats-Unis et est adapté au cinéma par Lynne Stopkewich en 2000. Son roman "La Vie devant ses yeux" (The Life Before Her Eyes) est à l'origine du film éponyme réalisé par Vadim Perelman, avec Uma Thurman et Evan Rachel Wood sorti en 2008.

Son roman "Un oiseau blanc dans le blizzard", sorti en 1999, est adapté au cinéma en 2014 avec Eva Green et Shailene Woodley.

Ses œuvres littéraires sont reconnues et mises en lumière à la Michigan State University. Ses livres sont très bien accueillis en France, où elle est traduite. Son roman "A Moi pour toujours" (Be Mine), publié par Christian Bourgois a été un Best-seller national.

Elle a gagné de nombreux prix littéraires ainsi que le Hopwood Awards. Elle a également reçu la Bourse MacDowell. Laura Kasischke vit actuellement à Chelsea, dans le Michigan, avec sa famille. Elle enseigne l'art du roman à l’université de Ann Arbor.

LIVRE LU : ESPRIT D'HIVER

RESUME

Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...

RESSENTIS

Esprit d’hiver est un huis-clos glaçant qui tourne autour de la confrontation entre une mère et sa fille adolescente. Le récit alterne le moment présent – cette matinée de Noël où rien ne se passe comme prévu – et les souvenirs d’Holly, principalement ce voyage en Sibérie bien des années plus tôt pour aller chercher sa fille adoptive. Laura Kasischke arrive à créer une impalpable sensation de malaise tout au long du roman, sans qu’on arrive à savoir précisément d’où elle vient. La menace plane, chaque détail du quotidien devient une insupportable source d’angoisse: Un rôti qui cuit, un verre qui se casse, un téléphone qui sonne, la neige qui tombe suffisent à mettre les nerfs du lecteur à rude épreuve.

Thriller psychologique, drame familial, récit fantastique, Esprit d’hiver est un roman étouffant, oppressant, suffoquant, avec cette idée sous-jacente, qui revient dans tous les romans de Kasischke, que chacun est responsable de son destin et de ses (mauvais) choix. Le style de Laura Kasischke exerce toujours sur moi la même fascination (Comment arrive-t-elle à en dire tant sur l’âme humaine avec une telle économie de moyens?) et ce roman brillant confirme pour moi qu’elle est l’un des plus grands écrivains actuels.

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

arf, ma Sapho, suffoquant ? affraid

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Je n'ai rien lu, je crois, de cet écrivain. Ton commentaire m'incite à combler cette lacune, merci Sapho. flower

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Si ma Nic, je suis retournée sur GDS où ROTKO en parle abondamment . Toi aussi, tu as lu son livre intitulé " A MOI POUR TOUJOURS " et tu y as laissé tes ressentis.

C'est vrai que tu as trouvé ce livre trop lent!

Je t'assure que celui-ci ne l'est pas du tout et de plus, étant plus récent, son écriture s'est grandement améliorée!

Je crois que ça vaut vraiment la peine de le lire ! study

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

Ma mémoire me trahit, Sapho. Wink

Ton ressenti m'incite à retenter ma chance avec cet auteur. Very Happy

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Et voilà ! J'ai lu Esprit d'hiver et avant de vous faire part de mon point de vue de lectrice, je suis retournée sur GDS* voir ce que j'avais écrit à propos de A moi pour toujours. Comme je le pressentais à ce moment-là, ce livre ne m'a pas laissé un souvenir impérissable et même ne m'a pas laissé de souvenir du tout ! Voilà qui me laisse rêveuse...

Celui-ci, Esprit d'hiver, est à mon avis nettement meilleur sur tous les plans : construction, psychologie des personnages et écriture.
Quel huis-clos ! Qui tient en une journée, celle de Noël, et en un seul lieu, la maison où vivent Holly et sa famille. On devine quand même, à peu près au milieu du roman, de quoi il retourne, donc la fin n'est pas totalement une surprise. Les indices semés par l'auteur tissent un fil rouge qu'on ne lâche pas !
L. Kasischke excelle à mettre en place l'angoisse, qu'accentuent le resserrement de l'action en un seul lieu, un seul jour, le fait aussi que la neige « gomme » le temps et l'espace, bloquant les personnages là où ils sont ; en outre on ne sait pas bien ce qui justifie cette angoisse et même, on se demande si ce que vit (ou a vécu) Holly est vrai ou non. Il y a un côté littérature fantastique dans ce roman. Assez vite, je trouve, on devine qu'un état de psychose règne dans cette maison, ce qui ne retire rien à l'intérêt du roman, au contraire. J'ai souvent pensé aux films d'Hitchcock en lisant...
J'ai quand même noté avec amusement que l'auteur ne devait pas souvent faire la cuisine ou tout au moins n'avait pas eu l'occasion de faire cuire un rôti de bœuf ou des pommes de terre au four ! Ou alors, il faut comprendre que ce repas sera manqué !
J'ai été sensible aux interrogations sous-jacentes du personnage-écrivain sur l'écriture et la création, avec, en parallèle, les interrogations sur le désir d'enfant, la maternité… Une page m'a frappée, celle où Holly raconte ses cauchemars récurrents après l'intervention chirurgicale qu'elle a subie, tout simplement parce qu'elle a donné lieu à un écho précis en moi ! J'en ai été troublée…

En conclusion, un livre surprenant, à ne pas lire si on cherche seulement à se distraire par la lecture.

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

bon ! je vais essayer de ne pas me distraire ! Wink

je l'ai noté ma Nic. Wink

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Je suis contente que ce livre là t'ait plu ma Nic car pour moi il a été une vraie révélation dans le genre polar même si en réalité il n'en est pas un !

alegre

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

» Laura ALCOBA (Argentine/France)