Aldous HUXLEY

j'ai trouvé "les portes de la perception" d'Aldous Huxley. Enfin ! depuis le temps que je le cherche...
Nous pouvons penser qu'après "Le meilleur des monde" il n'était pas nécessaire d'écrire autre chose, tant ce livre est une réussite, mais il en a écrit d'autres !

Résumé de Portes de la perception !

Résumé :
Par l'ingestion de mescaline, Aldous Huxley rejoint à son tour le paradis artificiel de Nerval et Baudelaire. Mais l'originalité de cette expérience tient à la volonté scientifique qui l'anime: en 1954, c'est sous contrôle médical que le romancier absorbe la drogue dans le but d'ouvrir, selon l'expression de William Blake, " les portes de la perception " et de " connaître, par l'intérieur, ce dont parlaient le visionnaire, le médium, et même le mystique, le miracle [...] de l'existence dans sa nudité, la réalité manifestée ". Outre ce récit initiatique, éponyme de l'ouvrage, sont rassemblés ici des essais qui témoignent d'une recherche spirituelle constante depuis La Philosophie éternelle (1945). A travers une culture syncrétique qui traite avec une même ferveur la pensée bouddhiste zen et le dogme catholique, se dessine le souci de mettre chacun sur la voie de l'illumination par la contemplation et le recueillement. Cette orientation donne aux réflexions de Huxley, sur le temps, l'art, le progrès et surtout la violence et la paix une dimension intemporelle.


Il a écrit ce livre dans les années 40, et d'après certaines critiques, s'est montré particulièrement visionnaire des temps futurs.
je vais le lire et j'essaierai d'en parler.


http://grain-de-sel.cultureforum.net/t659-aldous-huxley

Je me suis toujours demandé si les plus belles oeuvres littéraires n'ont pas été écrites sous l'influence de substances libératoires.
Le cerveau n'ayant plus de barrières, l'esprit est libre de voguer dans les territoires les plus proches de leur inconscient.
Pensons à Baudelaire et Musset qui n'écrivaient que sous l'emprise de l'alcool ( et quels chefs-d'oeuvres !), également Théophile Gautier qui usait de hachich, J.P.Sartre de mescaline, Huxley de LSD, Nabokov de morphine, Rimbaud d'opium.......et des centaines d'autres encore.

bon ! c'est une bonne idée ma Sapho ! je m'en vais au super marché acheter tous ces trucs là et je vais m'atteler sérieusement au chef d'œuvre du siècle ....

Figure-toi que j'ai déjà été tentée......

moi aussi .....   je ne tiens déjà pas l'alcool.....le hakik peut être,  mais le reste :

Et l'auteur Nicole Yrle elle se shoote à quoi ? A l'amour des autres ?

OUPS !!!!!

Suzanne a écrit:

Et l'auteur Nicole Yrle elle se shoote à quoi ? A l'amour des autres ?

j'en suis persuadée ! mais elle a aussi du talent (ce qui n'est pas donné à tout le monde !) et de la pugnacité, l'amour du travail bien fait et elle va jusqu'au bout de ce qu'elle veut réaliser.

"Le meilleur des mondes" m'avait déjà passionné à l'époque. Un grand classique !

La seule fois ou j'ai essayé de fumer entre copains (c'était au siècle dernier), je n'ai pas trouvé grand changement à mon état. A part peut-être rire un peu plus qu'à l'ordinaire ...

Arun a écrit:

La seule fois ou j'ai essayé de fumer entre copains (c'était au siècle dernier), je n'ai pas trouvé grand changement à mon état. A part peut-être rire un peu plus qu'à l'ordinaire ...

moi aussi, avec un ami qui était allé passer 8 jours en Israël pour voir sa famille et qui a ramené quelques tablettes. Moi itou, ça me fait rire ! moi rire beaucoup !
mais cette première  fois, je me suis tapée un mal de crâne !!!

je n'ai lu que "le meilleur des monde" et il y a longtemps que je voulais en trouver un autre !

J'ai lu Retour au meilleur des mondes, un essai écrit trente ans après le roman, un peu déroutant et très sombre.

coucou ma Nic ! je n'avais pas repéré celui là !

le lémurien a écrit:

coucou ma Nic ! je n'avais pas repéré celui là !

Coucou mon lémurien. Un texte court et dense : 130 pages environ en livre de poche.

merci ma Nic, je vais le chercher et l'acheter, parce qu'Aldous Huxley, il le vaut bien !

J'ai lu RETOUR AU MEILLEUR DES MONDES.


Toutes les dictatures n’ont pas la même origine et bien des chemins mènent au « meilleur des mondes » mais le plus direct et le plus large est peut-être celui que nous parcourons aujourd’hui. Le cauchemar de l’organisation intégrale est déjà pour plus d’un milliard d’hommes une expérience quotidienne. Voilà qui préfigure peut-être, pense Aldous Huxley, l’avènement d’une dictature scientifique dont les sujets encadrés par une armée de policiers « pavloviens » en viendront à aimer leur servitude, renonçant à l’idée même de révolution. Visionnaire et pamphlétaire de génie, Aldous Huxley développe dans le texte capital les thèmes abordés dans « Le meilleur des mondes ». Comment dominer les forces qui menacent nos libertés et affronter l’immense armée des fanatiques voués à leur destruction ? Telle est l’angoissante question posée par ce livre. ( 4ème de couverture )


Retour au meilleur des mondes nous apprend que l’Homme doit faire face à une série de grands problèmes. Le premier de tous (et qui est à l’origine des autres) c’est la surpopulation ! Au rythme d’accroissement de la population actuelle entre la naissance du Christ et la mort de la reine Elizabeth 1re, il avait fallu seize siècles à la population de la terre pour doubler; au taux actuel, il lui faudra moins de cinquante ans.. Quand on regarde les chiffres actuels, on se rend compte que l’auteur était encore en deçà de la réalité.

De ce constat découlent des problématiques d’ordre, de répartition des ressources, de gouvernement … Retour au meilleur des mondes nous apporte pas mal d’éléments sur tout ce qui concerne la gestion d’une population. Que ce soit l’usage de drogues, la persuasion par le discours ou les message subliminaux, le formatage par l’éducation ou encore par la biologie, Aldous Huxley nous apporte un point de vue éclairé et surtout: renseigné !

Ce livre est à prendre comme un essai, une analyse. L’écriture y est beaucoup plus directe, mais aussi beaucoup moins accrocheuse. Je dirais même qu’il faut parfois s’accrocher pour suivre. Derrière cette « difficulté », les idées de l’auteur sont d’une justesse effroyable. Aldous Huxley nous apprends que si il avait du ré-écrire Le meilleur des mondes au moment de la publication de Retour au meilleur des mondes, très peu de choses y auraient changées. Et on peut dire: malheureusement. Le seul point qui aurait changé, ça aurait été l’intégration de la menace nucléaire (qui n’était pas connue en 1932).

oui, ma Sapho ! un point de vue éclairé et surtout renseigné. Déjà dans "le meilleur des mondes".
Celui qui avait tenu à ce que je le lise était "mon amour", alors je l'ai lu de confiance... mais ce que j'ai découvert dans ce livre à changé mon regard sur le monde.

Sapho a écrit:

Ce livre est à prendre comme un essai, une analyse. L’écriture y est beaucoup plus directe, mais aussi beaucoup moins accrocheuse. Je dirais même qu’il faut parfois s’accrocher pour suivre. Derrière cette « difficulté », les idées de l’auteur sont d’une justesse effroyable.

je ne suis pas contre des idées d'une justesse effroyable. L'homme avec qui j'avais discuté du livre "le meilleur des mondes" m'avait dit que "j'étais d'une lucidité épouvantable !"   ce qui m'a empêché, toujours, d'entrer dans le politiquement correct, et m'a confortée dans mon idée de ne pas me mettre la tête dans le sable en me rendant "bisous nours" et "bien pensante". Nous sommes dans un monde brutal, les gens ne sont pas tous beaux et gentils, j'en ai fait l'expérience, et derrière le mignon lémurien, il y a quelqu'un  qui voit avec horreur une partie de l'humanité !
mais qui croit encore qu'il y a  "une autre partie".....
cherche le lémurien ! cherche !

Sapho,  tu m'as devancée pour parler de Retour au meilleur des mondes. Je n'ai rien à ajouter à ton analyse très fine : bravo  Il peut être encore plus troublant de lire ou de relire ce livre actuellement. Si je me souviens bien, à la fin Huxley pose au moins indirectement la question que nous devrions nous poser au jourd'hui avec la même acuité : voulons-nous changer les choses et nous attaquer aux vrais problèmes ou non ?

Je retiens, cela me passionne au plus haut point !

Nic a écrit:

Si je me souviens bien, à la fin Huxley pose au moins indirectement la question que nous devrions nous poser au jourd'hui avec la même acuité : voulons-nous changer les choses et nous attaquer aux vrais problèmes ou non ?

Encore faudrait il mettre un nom sur "les choses" et "les problèmes" et arrêter de ne penser qu'au Veau d'Or ! (l'est toujours debout, celui là !)

MÉPHISTOPHÉLÈS
Le veau d'or est toujours debout;
On encense
Sa puissance
D'un bout du monde à l'autre bout!
Pour fêter l'infâme idole,
Rois et peuples confondus,
Au bruit sombre des écus
Dansent une ronde folle
Autour de son piédestal!
Et Satan conduit le bal!

TOUS
Et Satan conduit le bal!

MEPHISTOPHÉLÈS
Le veau d'or est vainqueur des dieux;
Dans sa gloire
Dérisoire
Le monstre abjecte insulte aux cieux!
Il contemple, ô rage étrange!
A ses pieds le genre humain
Se ruant, le fer en main,
Dans le sang et dans la fange
Où brille l'ardent métal!
Et Satan conduit le bal!

Extrait de Faust de Gounod

le lémurien a écrit:

Nic a écrit:

Si je me souviens bien, à la fin Huxley pose au moins indirectement la question que nous devrions nous poser au jourd'hui avec la même acuité : voulons-nous changer les choses et nous attaquer aux vrais problèmes ou non ?

Encore faudrait il mettre un nom sur "les choses" et "les problèmes" et arrêter de ne penser qu'au Veau d'Or ! (l'est toujours debout, celui là !)

Lis le livre, des solutions sont proposées, que Sapho évoque dans son commentaire.

je vais le lire, dès que j'aurai mis la main dessus !