Bertrand LeclairRoman / Essais / Théâtre
Né à Lille, le 2 décembre 1961, Bertrand Leclair, a entamé une carrière de journaliste, à Paris, en 1987, d’abord dans l’univers de la presse équestre puis pour des médias généralistes. Responsable de la page littéraire du quotidien Infomatin à sa création, en 1994, il est ensuite invité par Maurice Nadeau à rejoindre la Quinzaine Littéraire dont il sera rédacteur plusieurs années. C’est à cette occasion que se constitue son panthéon personnel : Hélène Cixous, Marie NDiaye, Patrick Deville y figurent aux côtés de Beckett, Faulkner, Bataille, Nietzsche et Proust. De 1995 à 2000, il est également journaliste littéraire pour les Inrockuptibles, qu’il quitte en 2000, pour devenir conseiller littéraire à France Culture. Il a publié depuis plusieurs romans et essais.
Il a obtenu en juin 2009, la Bourse Cioran du Centre national du Livre.
Résumé de "Le vertige danois de Paul Gauguin"
C'est un autoportrait en crise, un moment de vertige au mitan de la vie. Face au miroir, un homme aux abois prétend affronter sa vérité, sur la toile. Ce qu'il est, vraiment ? S'il a raison, ou bien tort, de s'entêter à la peinture, rien que la peinture ? Ce qu'il va devenir, surtout... Un artiste reconnu pour tutoyer la lumière, ou alors et à jamais ce fanfaron assisté, ce raté qu'on lui signifie chaque jour qu'il est, ici, à Copenhague, peintre tardif et sans génie, père de famille déchu ne tutoyant rien d'autre que la faillite personnelle ?
B. L.
Longtemps journaliste et critique littéraire, Bertrand Leclair a publié une douzaine de livres. Il est également l'auteur d'une vingtaine de fictions radiophoniques. Derniers titres parus : Dans les rouleaux du temps (Flammarion, 2011) et Malentendus (Actes Sud, 2013).
Le choix des libraires : choisi le 19/02/2014 par Marie Marcon de la librairie LUNE ET L'AUTRE à SAINT-ÉTIENNE, France
Marie Marcon recommande ce livre au micro d'Augustin Trapenard, dans Le Carnet du libraire, sur France Culture, en partenariat avec Lechoixdeslibraires.com
La revue de presse : Florence Bouchy - Le Monde du 10 avril 2014
C'est parce qu'il manque une lettre, la première, parmi celles adressées par Paul Gauguin à sa femme après leur séparation, en 1885, que l'on ignore les circonstances exactes dans lesquelles le peintre a brutalement quitté le Danemark, où il vivait avec sa famille...
Profitant de cette béance, qui laisse tout imaginer, l'écrivain brosse, dans Le Vertige danois de Paul Gauguin, le portrait d'un homme en crise, " piégé à Copenhague où tout concourt à l'empêcher de peindre ", mais qui s'apprête à prendre définitivement le parti de l'art.
La revue de presse : Thierry Clermont - Le Figaro du 27 mars 2014
Parti sur les traces danoises de Gauguin, Leclair a fait de ce séjour malheureux, éphémère (et peu connu) du peintre au pays d'Andersen, la clé de son oeuvre à venir. C'est du moins sa thèse. Elle est originale, sous forme d'un «autoportrait en crise» qui éclaire les années de maturité du peintre...
C'est toujours au Danemark, obsédé par les «Montagnes en Provence» de Cézanne, que sa conviction sera renforcée : «Il faut libérer la couleur, la faire vibrer comme la musique en juxtaposant les tons aussi sauvagement que le fait la nature.»
La revue de presse : Frédérique Roussel - Libération du 6 mars 2014
Cette parenthèse danoise de Gauguin ressemble à un purgatoire avant l'éclosion. C'est l'instinct de survie de la création qui porte peu de cas aux apparences et au bien-être des siens. Magistral roman sur l'entre-deux.
J'ai commencé ce livre et le trouve magistralement bien écrit et intéressant. (J'ai déjà lu une biographie de Gauguin, je le comprends de mieux en mieux).