le lémurien
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| Sujet: Pascal DESSAINT (T) Lun 24 Aoû - 10:55 | |
| de la part de Rotko qui n'abandonne pas ses lectrices [*] Par rotko le 24/08/2015 Pascal Dessaint, le chemin s'arrêtera là. Rivages thriller.
Pascal Dessaint tient fermement son lecteur, comme Josiane tient Wilfried « coincé entre ses jambons ». Bon gré mal gré, on subit la violence, vient le plaisir, et on en voit de toutes les couleurs… surtout du noir, encore que le ciel s'éclaircisse et qu'on devine une nouvelle aurore.
Ce sera sans doute avec une nouvelle génération, ou quelques survivants de l'ancienne, une fois dissipés les malentendus. Car dans la majeure partie des personnages, « pas un pour racheter l'autre ! ». C'est un concentré de misères sociales, de méchanceté et de bêtise humaines, avec parfois un sentiment de culpabilité, une mauvaise foi patente, et tous les comportements déviants exacerbés par l'alcool et les circonstances. Pertes d'emploi, habitats précaires, règlements de comptes, rancunes tenaces, et raids expéditifs.
Pourtant dans toute cette pénombre, des joies intermittentes : une partie de surf casting, un regard sur les phoques, sur un faucon prédateur, tandis qu'apparaissent, majestueux et imposants, d'énormes navires qui traversent les mers du globe, méthaniers, minéraliers, vraquiers…
Nos personnages, eux, vivent en vase clos, entre ponts et écluses, digues et jetées. Prisonniers d'un milieu industriel, de friches donnant sur une centrale nucléaire, un port. On entend le vapocraqueur dégazer. Tout est en action ou en sommeil agité, sans description pesante, mais partie prenante dans le récit.
« Par-dessus le chuintement habituel, s'est fait entendre un souffle de chalumeau, une respiration de dragon. Une cheminée a lâché un gros panache de fumée. Un calamar n'aurait pas craché une encre aussi noire. le nuage s'est étiré sur l'azur. L'usine était toujours vivante. Personne n'allait s'en plaindre. »
On se pose pourtant des questions : « qu'est-ce qui était pire ? Tuer un homme, un seul, un parmi la multitude, même d'une façon affreuse, ou bien fermer une usine et plonger du même coup dans le désarroi des centaines et même des milliers de pauvres gars ? Qui était le plus coupable ? Celui qui tuait ou celui qui licenciait ? Pour moi, c'était vite vu. »
dit un personnage.
Car dans ce roman choral, chaque chapitre donne la parole en soliste, à un protagoniste. le lecteur entend donc l'avis de chacun dans un grand puzzle soigneusement construit. Ainsi le lecteur se trouve en immersion dans ce bassin industriel, en contact constant avec ses rejetés, et les victimes collatérales de ses pratiques.
le titre indiquerait une impasse : « le chemin s'arrêtera là. ». On verrait plutôt, à la fin du livre, une ouverture, un itinéraire à emprunter. _________________ Nous étions une étrave face à la vague grise puissante et salée du monde. Notre neuve impatience s'est brisée dans le silence hurlant. Ysandre
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Nicamic
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| Sujet: Re: Pascal DESSAINT (T) Lun 24 Aoû - 11:22 | |
| J'ai déjà lu cet auteur Je cherche en vain le titre ! Le livre présenté par Rotko semble intéressant... à voir dès que possible. Merci à lui, en tout cas,de penser à nous. _________________ "Ne te courbe que pour aimer." René Char
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le lémurien
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| Sujet: Re: Pascal DESSAINT (T) Lun 24 Aoû - 12:01 | |
| oui, il en avait proposé sur GDS*, et j'en ai lu à l'époque, me souviens plus des titres non plus Je vais rechercher celui là, il me semble intéressant à plusieurs titres et puis j'aime bien cet auteur. _________________ Nous étions une étrave face à la vague grise puissante et salée du monde. Notre neuve impatience s'est brisée dans le silence hurlant. Ysandre
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| Sujet: Re: Pascal DESSAINT (T) | |
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