Major de promotion du
CELSA (section journalisme) en
1997 puis diplômée de l'
EHESS en
1999, Delphine Minoui s'installe en
Iran pour exercer sa profession. Correspondante de
France Inter et
France Info dès
1999, elle collabore à partir de 2002 au
Figaro. Elle a également réalisé et collaboré à plusieurs documentaires.
En
2006, Delphine Minoui a été la lauréate du
prix Albert-Londres pour une série d'articles sur l'
Irak et l'
Iran.
Elle a écrit récemment sur
Nojoud Ali, la première petite fille à avoir obtenu le divorce au
Yémen.
je viens de lire "Les pintades à Téhéran".
Elle a écrit plusieurs petits livres pour parler des femmes (les pintades) et ce n'est pas péjoratif ce vocable ! L'un parle des pintades à New York, l'autre à Londres et le troisième est un guide pour bonnes adresses de pintades voyageuses !
Ce que j'en pense.
La vie à Téhéran n'est pas spécialement "rose", mais Delphine Minoui parle de femmes aisées, cultivées, ce qui limite un peu, bien sûr, le regard que l'on peut poser sur la gent féminine en Iran ..... (!) et facilite un peu la vie !
Elles aiment rire (ce qui est interdit en public), elles font du shopping, achètent des choses interdites, se réunissent pour des soirées très gaies...
Mais le lecteur ne peut oublier que depuis leur naissance, elles sont sous le joug d'intégristes, sexistes, subissent une loi inique et stupide et doivent la respecter sous peine d'être emprisonnées, battues, lapidées ou même tuées.
Elles ont envie de rire, d'aimer, comme toutes les femmes, mais quel combat quotidien ! aussi ai-je ressenti un malaise tout au long de ma lecture. Elles achètent des sous vêtements coquins qu'elles portent dans la rue sous le voile intégral et se sentent heureuses de braver ainsi l'autorité ... elles lisent des livres interdits, L'auteur s'ingénie à en faire des "modeuses", des fashion victimes, façon occident, elles vont chez l'esthéticienne, et partout où elles vont, elles mangent des confiseries, des tas de choses sucrées, bref, tout ça est très futile et je suis triste pour elles, bien qu'elles aient gagné .... grappillé quelques droits : le vote pour elles, le droit d'accéder à certaines professions... ceci aurait mérité d'être développé dans ce livre, il donne davantage l'impression, à travers des images futiles, que ces malheureuses sont presque toutes schizophrènes : une personnalité soigneusement cachée, et .... la femme voilée intégralement de noir dans la rue.