Henning MANKELL

Mankell est surtout connu pour ces romans policiers avec pour héros Kurt Wallender, mais il a écrit d'autres romans dont :

Daisy Sisters

Été 1941, en Suède. Deux amies, Elna et Vivi, dix-sept ans, de condition modeste, s’offrent une escapade à bicyclette à travers la Suède en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. L’aventure, d’abord idyllique ? l’été de toutes les joies, de tous les espoirs ?, est de courte durée : Elna, violée, revient chez elle enceinte d’une petite fille qu’elle appellera Eivor.
1960. Eivor, dix-huit ans, en révolte contre sa mère, veut devenir une femme libre. Elle s’enfuit du village avec un jeune délinquant. Que lui réserve l’avenir ? Réalisera-t-elle son rêve d’indépendance et de liberté, et à quel prix ?
En s’attachant aux destins d’une mère et de sa fille entre 1941 et 1981 en Suède, Mankell brosse le portrait de ces générations de femmes (épouses, mères, ouvrières) qui ont dû lutter avec leurs propres désirs et renoncements pour exister et se faire une place au cœur d’une société où s’élaborait le modèle suédois.

J'ai beaucoup apprécié ce roman, On y parle des difficultés de communication entre les personnes (en particulier les mères et les filles) de la situation des femmes à travers les époques décrites. De la façon de vivre des ouvriers et de leur préoccupations.
Je l'ai trouvé très fort.

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ne dit rien/n'ose pas /de peur/de faire mal
et la mer/se couche à ses pieds
comme une bête aimable.

Nombre de messages : 5415 Localisation : Gironde Date d'inscription : 19/03/2014

Merci pour ce résumé Suzanne ! I love you

Je ne connais pas du tout, Suzanne, mais je note. Merci flower

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Je viens de lire le très beau roman intitulé Comédia infantil. D’emblée, je recommande vivement sa lecture. Je cherchais à la bibliothèque Daisy Sisters que je n’ai pas trouvé et j’ai emprunté celui-ci par défaut : bonne pioche !
Il a été publié au Seuil en 2003 mais on le trouve aussi en livre de poche.

4^e de couverture :
« Le ciel était dégagé après les violentes pluies et la lune était pleine le soir où je posai Nelio sur le matelas sale. Là où à l’aube, neuf jours plus tard, il allait mourir. »
Une nuit, dans un port d’Afrique, un homme est assis sur le toit d’un théâtre et contemple la ville à ses pieds. Il se remémore l’histoire que Nelio, l’enfant des rues, lui a confiée au cours des neuf nuits qui lui restaient à vivre.
Qui est cet enfant âgé de dix ans qui détient déjà toute la sagesse d’un vieil homme ? Pourquoi a-t-on voulu le tuer ?
La guerre civile fait rage. Nelio est le seul rescapé de la mise à sac de son village. Après une période d’errance, il finit par gagner la grande ville et il rejoint un groupe d’enfants des rues avec lesquels il affronte la misère, la faim, l’intolérance. Mais face à la barbarie, Nelio oppose la poésie et la générosité et se laisse guider par l’imaginaire.
À travers ce conte humaniste, à la fis cruel et tendre, Henning Mankell décrit à l’intention de ses lecteurs – les jeunes comme les moins jeunes – la terrible réalité des enfants orphelins d’Afrique, mais aussi leur force et leur capacité de survie.

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Comédia infantil
Mon point de vue :
Présenté comme un roman, c’est en réalité un conte pour adultes ou, éventuellement, pour adolescents.
José Antonio Maria Vaz, le narrateur, est un boulanger qui raconte à la première personne l’histoire de Nelio, petit garçon mort à dix ans, « enfant de la rue pauvre et sale […] être exceptionnel, insaisissable, énigmatique, une sorte d’oiseau rare [qui] possédait la Sagesse et avait l’expérience de quelqu’un qui aurait vécu cent ans. ». Durant les neuf nuits de son agonie à même un matelas de fortune posé sur un toit, Nelio a raconté son histoire au boulanger . Tout se passe au bord de l’océan Indien, sous les Tropiques, au cœur d’une ville africaine ravagée par la guerre civile.
La remarquable écriture de Mankell m’a séduite tout au long de ma lecture. Il a l’art du conteur, il sait jouer avec subtilité de la poésie et de l’horreur (sans outrance aucune), il mêle avec bonheur l’étrange et la dure réalité des enfants des rues en Afrique ou ailleurs car la résonance universelle est là aussi. Les dialogues sont tous très habiles parce que toujours justes et d’une rare puissance.
Tous les personnages mériteraient d’être cités et pas seulement Nélio ou José que cette rencontre bouleversera à jamais. Chaque enfant des rues a son caractère et sa tragique destinée personnelle. Dona Esmeralda, l’incroyable propriétaire de la boulangerie et d’un théâtre, vieille dame de 90 ou 100 ans dont le destin se confond avec celui de la ville et de sa fondation, d’une vitalité étonnante, entend remettre sur pied son théâtre détruit et y faire jouer d’improbables pièces par les acteurs qu’elle recrute.

On a beau savoir dès le début que Nelio est mort, on ne peut se défendre d’espérer que quelque chose va se passer qui changera le cours des choses. Son histoire devient la nôtre, on rit, on s’amuse, on souffre avec lui et pour finir, comme José, le "Chroniqueur des Vents", on se dit qu’il ne faut surtout pas oublier une aussi belle histoire. Nelio fait penser à Gavroche, autre enfant des rues, mort assassiné lui aussi, qui vivait à l’intérieur d’une statue, comme le petit Africain, mais ils sont différents, sans doute parce qu’aucun enfant ne ressemble à un autre…

À peine plus de 200 pages mais un régal d’un bout à l’autre avec un final en apothéose sur la scène du théâtre, je n’en dirai pas plus. study

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Florilège tiré de Comédia infantil :

Citation :: Je suis entièrement conscient de vivre à une époque où les gens cherchent à oublier plutôt qu’à se souvenir.

Ce ne sont pas les lettres et les mots qui viennent vers l’homme, soupirait [le vieux chef boulanger],. C’est l’homme qui doit aller vers eux.

En réalité, ce n’était pas moi qui courais, c’était la vie dont j’étais porteur. Plus tard j’ai appris qu’il y a des moments dans l’existence où l’on est réduit à ce que l’on fait.
Lui qui n’avait pas cru à l’existence de la mer, qui avait soupçonné qu’elle n’était qu’une invention de son père, la regardait à présent en s’apercevant qu’elle lui était familière. On pouvait donc se sentir chez soi dans un endroit où l’on n’avait jamais mis les pieds.

Un être humain dort pour rêver, avait dit son père, et il n'est éveillé que pour tenter de découvrir le sens de ses rêves.

Voila ce dont on rêve. une carte d'identité. Mais pas pour savoir qui nous sommes. Nous le savons très bien. Mais pour avoir un papier qui nous donne le droit d'être ce que nous sommes.

Nous n'avons jamais le temps de préparer la joie ou d'astiquer nos souvenirs pour les faire briller.

Nous sommes forcés de consommer la vie à l'état brut. Et après...il n'y a plus que la mort qui nous attend.

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

2 romans de Mankell que je ne connaissais pas. Pas le même style que ceux que j'ai lu de lui.
A mettre dans mes prochaines lectures.
Mais j'attends toujours qu'ils soient sortis en livre de poche.

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Bathy a écrit:: 2 romans de Mankell que je ne connaissais pas. Pas le même style que ceux que j'ai lu de lui.
A mettre dans mes prochaines lectures.
Mais j'attends toujours qu'ils soient sortis en livre de poche.

C'est le cas pour Comédia infantil en Points-poche à 7,30 euros. Very Happy

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Arf ! deux livres à lire, ça c'est sûr. Merci Suzanne et Nic flower

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Avec plaisir, Ysou, je pense que tu vas aimer. Very Happy

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Merci pour tes magnifiques ressentis ma Nic !

Voilà un aspect de lui que je ne connais pas du tout ! J'ai lu une dizaine de livres de cet auteur mais tous sont des romans policiers de la série des KURT WALLANDER dont mon préféré est la Cinquième Femme.

Comme la plupart des auteurs nordiques, j'aime cette écriture nonchalante et précise.

Je vais me lancer dans cette forme de roman que je ne connais pas de lui !

Merci ma NIC pour cette découverte study

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

Un paradis trompeur
Henning Mankell
Traduit par : Rémi Cassaigne

Le froid et la misère ont marqué l’enfance de Hanna Renström dans un hameau au nord de la Suède. En avril 1904, à l’âge de dix-huit ans, elle s’embarque sur un vapeur en partance pour l’Australie dans l’espoir d’une vie meilleure. Pourtant aucune de ses attentes – ou de ses craintes – ne la prépare à son destin. Deux fois mariée brièvement, deux fois veuve, elle se retrouve à la tête d’une grosse fortune et d’un bordel au Mozambique, dans l’Afrique orientale portugaise. Elle se sent seule en tant que femme au sein d’une société coloniale régie par la suprématie machiste des Blancs, seule de par la couleur de sa peau parmi les prostituées noires, seule face à la ségrégation, au racisme, à la haine, et à la peur de l’autre qui habite les Blancs comme les Noirs, et qui définit tout rapport humain. Ce paradis loin de son village natal n’est-il qu’un monde de ténèbres ?

Hannah Renström puis Hannah Lundmark, Hannah Vaz, on l’appelle ensuite Ana Branca. En l’espace de quelques années la vie de cette jeune femme change plusieurs fois radicalement.
Entourée de sa famille d’abord puis seule à Stockholm mais pas totalement. Elle est employée de maison puis cuisinière sur un bateau en partance pour l’Australie.
Elle finit par se retrouver seule au Mozambique dans un petit hôtel en ne parlant aucun mot de portugais. Et elle y tombe très malade.

Elle est très naïve et voit ce nouveau monde avec étonnement.
Elle a une attitude très humaine faite d’abus, de lâcheté parfois mais aussi d’extrême courage.
C’est ce que j’ai aimé dans ce personnage.

Quelques petites incohérences (à mon goût) m’ont un peu gênée, mais j’ai beaucoup apprécié ce livre et tout ce que Mankell a voulu nous montrer à travers le regard de son héroïne
Certes on voit maintenant le colonialisme plus du tout de la même façon qu’à cette époque (quoique...). Hannah toute jeune d’une famille pauvre et d’un pays non colonialiste réagît un peu comme nous actuellement.

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Intéressant, Suzanne, merci. Je vais m'y intéresser Very Happy

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Merci beaucoup pour tes ressentis Suzon; j'aime beaucoup Mankell et je lirai celui-ci avec beaucoup de plaisir Merci

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(Sartre)

Bon, je vous ai dit que j'ai lu Daisy sisters, mais j'avais oublié de mettre un commentaire .... Embarassed

(le lémurien : Oh ! ça va, l'Ysou, t'as eu la flemme, comme d'hab ! c'est quand même un monde ça !)
l'Ysou .....

y fait rien que me gronder, le lémurien ! c'est ma conscience .... c'est bruyant c'truc là !

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face à la vague grise
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Notre neuve impatience
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Ysandre

Mais si tu en as parlé, Ysou mais dans le fil polar de Mankell.

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le lémurien a écrit:: Daisy Sister
je vous donne mes impressions en vrac, le résumé est un peu plus haut sur le fil. (Sur le fil polar)

C'est le premier roman de Mankell et il n'a été traduit que 7 ans après les polars qu'il a écrit ensuite (que je n'ai pas encore lu)
C'est un conte politico-social des destins croisés d'une mère et d'une fille entre 1941 et 1981 dans une Suède où les femmes peuvent difficilement aller "plus loin que leur cuisine" ! Le joug familial et social est pesant !
En Suède, l'hiver est long, les distractions peut fréquentes et les hommes boivent beaucoup, les femmes aussi parfois. En 1941, Elna est violée par un soldat. Fille mère, son destin qu'elle "n'imaginait pas ainsi" est bloqué. Elle va se battre pour exister par elle même. Les obstacles sont nombreux, elle se marie, décide de travailler pour s'émanciper. Hélas, son époux la viole quasiment pour qu'elle soit enceinte et à sa mercie. Elle divorce et parvient à trouver un travail.
On perçoit le "premier roman" : des maladresses, des chapitres trop longs, des répétitions... mais malgré son envie de "tout mettre" dans ce roman, Mankell s'en sort plutôt bien en se servant de cette femme et de sa fille qui aura elle aussi un destin difficile pour brosser une fresque un peu désenchantée mais intéressante sur l'évolution d'un pays qui n'est pourtant pas en retard, socialement : le fameux modèle économique suédois.
Ce livre est un peu déprimant mais l'énergie que déploie Eivor, la fille d'Elna pour s'en sortir est fascinante, drôle parfois : lorsqu'elle se trouve seule femme dans une équipe d'homme à l'usine et qu'elle est outrée par leur machisme et leurs plaisanteries axée sur le sexe.
Elle arrache toutes les photos de femmes nues et porno punaisées au mur. Ils en remettent davantage, elle recommence et colle à la place des photos d'hommes nus ! Elle arrivera à forcer leur respect et tiendra sa place dans le groupe masculin.
C'est un bon roman du genre et j'ai été scotchée aux 500 pages !

Il est assez pessimiste, non ? ce Mankell ........ j'ai cru le ressentir dans son bouquin

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Merci mon Ysou d'avoir rappelé tes ressentis mis sur l'autre fil.

J'ai du le lire à cette époque mais je l'avais oublié !

Comme tous les auteurs nordiques, il traîne un pessimisme commun à ces écrivains .

Merci pour le rappel Merci

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(Sartre)

Merci beaucoup ma Suzanne, j'ai relu deux fois ton dernier fil en me disant que : bon sang, j'avais pourtant l'impression de l'avoir fait ! mais non alors ..... il est temps que je raccroche mes gaules ! M'sieur Alzeimer, c'est pas bon pour moi, heing ? Sad

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Ysandre

Un Paradis trompeur : c'est le dernier Mankell que j'ai lu. Je ne sais plus ce que j'en ai pensé. Je n'en ai pas gardé grand souvenir.

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coucou ma Bathy ! ça m'arrive, ça .... un livre qui ne m'a pas ... marqué, que j'ai lu très vite ..... qui n'appelait pas vraiment réflexion !

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