Brésil : la justice en faveur des Indiens

Après des dizaines d’années de lutte, la Cour suprême brésilienne a finalement donné raison aux Indiens de la réserve de Raposa Serra do Sol qui sauvegarderont l’intégrité de leurs terres. Jeudi soir, dix juges sur onze ont voté pour que la réserve, située à la frontière du Venezuela et de la Guyane, ne soit pas fractionnée au profit des agriculteurs blancs.

Depuis 1988, la constitution brésilienne attribue aux Indiens l’usufruit exclusif des ressources sur leur terre d’origine. Ainsi, dans la réserve de Raposa, dont les limites ont été tracées en 1998, les terres indigènes sont retirées du marché capitaliste. Mais, malgré la constitution et un décret du président Lula qui confirma le tracé de la réserve, un puissant groupe de riziculteurs a cherché pendant des années à maintenir ses exploitations sur ce territoire de 17 000 km2. Fort du soutien de l’armée et du gouvernement local, il s’est opposé vigoureusement aux différents avis d’expulsion dont il était l’objet, allant jusqu’au recours en justice. En 2008, les exploitants blancs saisissaient la Cour Suprême afin d’obtenir une modification des frontières de la réserve et, grâce à un nouveau tracé discontinu, gagner des îlots où ils s’approprieraient les terres. Pour les Indiens, le morcellement de leur territoire représentait alors une importante menace, les enclaves agricoles entraînant avec elles leur lot de pollutions et de problèmes sociaux.




Ecartant le sempiternel argument du développement économique et les motifs de sécurité nationale évoquée par l’armée, la décision de la Cour prise la semaine dernière a statué en faveur des Indiens. Les fermiers blancs seront expulsés des 15 000 ha qu’ils exploitent encore. Il est à espérer que ce jugement permettra aux 19 000 indigènes de Raposa d’y vivre désormais de manière pacifique.

D’après les défenseurs de la cause indigène et le mouvement international Survival, il s’agit ici d’une grande victoire qui pourrait faire jurisprudence pour la centaine d’autres cas litigieux dans les réserves brésiliennes couvrant près de 12 % du territoire national. Mais, au Brésil et sur tout le continent latino-américain, entre Blancs et Indiens, les conflits agraires sont bien loin d’être terminés.

Elisabeth Leciak

Wouaaaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiissssssssssss


Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Je suis hyper contente pour les Indiens et tant pis pour les blancs.
C'est une excellente nouvelle.

10 juges sur 11 ! qui s'est le onzième ? honte à lui !
Vive les indiens et leur territoire, non mais !

Forts du soutien de l'armée et du gouvernement local!!!!!!
Ils sont gonflés!
C'est encore un de ces gros groupes agricoles (plein de soupe ) qui veulent faire la pluie et le beau temps!
Saligots!