Donna LEON

Donna Leon, née le 28 septembre 1942 dans le New Jersey, est une écrivaine américaine. Elle a exercé plusieurs métiers comme guide de voyage à Rome, rédactrice publicitaire à Londres et enseignante de littérature, notamment en Suisse, en Iran, en Arabie saoudite et, de 1981 à 1999, dans une base de l'armée américaine située près de la Cité des Doges. C'est là qu'elle a commencé à écrire des romans policiers. Elle vit depuis ce temps à Venise.


Une Question d'Honneur

Présentation de l'éditeur
Le commissaire Brunetti reçoit la visite de Claudia, une jeune étudiante. Elle cherche à réhabiliter son grand-père jugé coupable d'un crime commis pendant la Seconde Guerre mondiale. Brunetti découvre qu'il était lié à un gigantesque trafic d'œuvres d'art. Mais Claudia est bientôt retrouvée
poignardée dans son appartement... Quels redoutables secrets son meurtrier tient-il tant à garder enfouis ?


Ce n'est pas la première fois que je lis un roman de cet auteur.
Mais je crois que c'est la première fois que j'apprécie autant l'ambiance du livre.
Il y a beaucoup d'humour et néanmoins de profondeur.
Ici elle parle de la corruption, de la 2ème guerre mondiale et de tout son cortège d'abus.
J'ai relevé quelques petites phrases :
Paola parlant de son étudiante Claudia

Citation :

Brillante, apparemment cultivée, au moins trilingue et respectueuse de se aînés, avec ça. Devant un tel palmarès, Paola se demanda si cette jeune personne ne débarquait pas de Mars.

Parlant des touristes américains :

Citation :

Aujourd'hui ils étaient tout en bourrelets de graisse pendant mollement et en membres dilatés comme des saucisses qui donnaient la sensation qu'on se poisserait les mains en les touchant.

(elle est elle-même Américaine)

Parlant de fascistes:

Citation :

La lie de l'humanité. Des voyous arrivistes et prétentieux, le genre d'individus qu'attirent les idées politiques de ce genre. C'était pour eux l'occasion unique, inespérée, acquérir du pouvoir et des richesses ; dans des cas comme celui-là ces gens s'unissent comme des rats et raflent tout ce qu'ils peuvent. Puis dès que la partie est terminée, ils sont les premiers à dire qu'ils ont toujours été moralement opposés au système mais qu'ils craignaient pour la sécurité de leur famille.

Concernant la confiance :

Citation :

Parce que si nous ne trouvons pas au moins une personne en qui avoir une confiance absolue… eh bien, quelque chose nous manquera, nous serons appauvris… 

Parlant à ses enfants : 

Citation :

Est-ce que vous n’avez pas honte de consacrer toute votre énergie à acquérir davantage de richesses, sans penser un seul instant à la vérité et à la compréhension des choses ainsi qu’à la perfection de votre âme?

(il avoue citer Platon à sa femme)

J'ai bien apprécié !

Merci Suzanne . Je ne connais pas du tout cet auteur ; tes citations me parlent !
Bref, je note sur mon calepin.

J'ai lu au moins deux livres de cet auteur, ils m'avaient beaucoup plu, mais je suis infichue de me souvenir des titres. C'est souvent avec les polars ! sauf quand ce sont des bouquins ethniques (!), j'attends avec impatience de trouver le dernier Olivier Truc : "le détroit du loup", et puis Sapho vient de lire un livre sur les indiens d'Amérique, j'ai noté.

J'ai oublié de mettre le lien vers Grain de Sel :
http://grain-de-sel.cultureforum.net/t4256-donna-leon
On n'y parle pas de ce titre mais d'autres.

merci ! ho ! Suzanne, mais ça ne pas donné le titre que j'ai lu et que j'évoquais aussi dans GDS* !
A tous les coups, si j'en trouve un, ce sera celui que j'ai lu !!!! madré de Dios !!!

Depuis, ma Suzanne, j'en ai lu un tas ! Donna Leon me plait : mettre de la culture et des citations latines ou grecques dans les polars, faire intervenir des faits de société, les discuter intelligemment, n'est pas courant dans les polars.
De plus, j'ai une amie vénitienne d'origine, mariée à un ami, elle est toquée de cet auteur. Nous avons donc échangé nos points de vue !
Le commissaire Brunetti, héros principal de ses livres, parle beaucoup de Venise, sa ville, là où se déroulent toutes ses enquêtes, il nous fait parcourir ruelles, placettes, canaux, parle avec tendresse et poésie des paysages. A travers ses réflexions, on découvre en filigrane le caractère des vénitiens, leur regard sur le monde extérieur, sur l'Italie, la politique, les pays étrangers, le tourisme à tout crin !....

En as tu lu d'autres, Suzanne, si je les ai lus aussi, on pourrait en parler ?

Il y a une série allemande télévisée "Commissaire Brunetti", tirée des œuvres de cet auteur : une adaptation assez libre, je crois, avec en toile de fond Venise bien sûr !

oui ma Nic, j'avais vu. Mais ce n'est pas bien rendu ! je préfère les bouquins !

Je crois qu'il ne faut pas comparer une œuvre écrite et un film ; cela dit, nous avons vus, Mic et moi, il y a un certin temps  , quelques épisodes plutôt distrayants

mais si tu lis un livre et que tu regardes ensuite le film qui en est tiré, tu confrontes forcément les deux. Enfin, moi, c'est ce qui m'arrive. Et je peux être déçue par le résultat.
En lisant, je me fais une idée des personnages. Le film ne correspond pas toujours à ce que j'ai imaginé.

Tu as raison, c'est pourquoi je pense qu'il ne faut pas faire de comparaison si on regarde un film tiré d'un livre : d'une part on se fait son propre cinéma , on voit les choses et les personnages à sa façon (qui n'est d'ailleurs pas forcément celle de l'auteur lui-même ), d'autre part, pour faire "tenir" son histoire dans 1h.30, voire moins, le cinéaste choisit des séquences et les "adapte".