Camilla LÄCKBERG ( Suède )

BIOGRAPHIE

Jean Edith Camilla Läckberg Eriksson, née le 30 août 1974 à Fjällbacka, est une écrivaine suédoise, auteur de romans policiers. Elle est une des plus jeunes auteurs à succès dans son genre : en janvier 2010, le classement de plusieurs magazines dédiés à l'édition, dont Livres-Hebdo en France et The Bookseller (en) en Grande-Bretagne, la place à la deuxième place des écrivains de fiction les plus vendus en Europe en 2009. Les romans de Camilla Läckberg se situent tous près de son lieu de naissance, la petite ville côtière de Fjällbacka, en Suède.

LIVRE LU : LA FAISEUSE D'ANGES

Pâques 1974. Sur l'île de Van en face de la ville de Fjällbacka, une famille disparaît sans laisser de traces. La table du dîner est dressée, mais tous se sont volatilisés, à l'exception d'une fillette de 1 an, Ebba. Disparition volontaire? Crime? L'énigme ne sera jamais résolue. Jusqu'au jour où, des années plus tard, Ebba revient sur l'île et s'installe dans la maison familiale avec son mari. Les mystères de la propriété ressurgissent, tout comme l'étrange séjour d'Hermann Göring à Valö, et l'enfant illégitime qui y serait né. Huitième roman de la série, débutée avec La princesse des glaces, mettant en scène Erica Falck, La faiseuse d'anges est l'un des meilleurs livres de Camilla Läckberg. Mêlant l'histoire à la mémoire des familles de Fjällbacka, plongeant comme son précédent Enfant allemand dans des secrets de famille honteux et indicibles, il déroule sa trame avec aisance et habileté. Confirmant qu'à 40 ans, moins de dix ans après la parution de son premier livre, la superbe Queen Camilla fait désormais la course dans le peloton de tête du polar international.

INTERVIEW

Göring, une faiseuse d'anges... Comment ce nouveau roman est-il né?
J'assistais un jour à un tour guidé de la ville de Fjällbacka. J’ai appris avec surprise que Hermann Göring, dont la première femme, Carin, était une aristocrate suédoise qu'il a aimée passionnément au point de baptiser Carinhall sa résidence d'été, avait participé à une fête sur l'île de Valö, juste en face de Fjällbacka. C'est une île touristique où j'ai moi-même été plusieurs fois en colonie de vacances. Cela a été le point de départ du roman. Je suis fascinée par la relation entre Göring et Carin, morte prématurément en 1931. Göring était un être faible, superficiel, qui aimait s'amuser et a été pilote de ligne en Suède avant de rejoindre Hitler. Les lettres entre lui et Carin sont passionnantes. J'ai aussi utilisé l'histoire de la dernière faiseuse d'anges du pays, qui a été pendue en 1912 pour avoir tué les bébés non désirés qu'on lui confiait. J’ai imaginé ce que c'était que d'être sa fille. La troisième pièce du puzzle était une image qui m'est venue, celle d'une grande table familiale dressée pour Pâques, avec la décoration, les œufs, les fleurs, mais personne autour, juste un petit enfant seul, pleurant. J'aime écrire sur le passé.

Et sur Fjällbacka, puisqu'une fois de plus vous situez l'action dans la ville où habite Erica, qui est votre ville de naissance...
Il est toujours préférable de choisir un lieu que l'on connaît bien pour y situer son œuvre. C'est pour cela que j'ai choisi Fjällbacka, ma ville natale. Je n'y habite plus depuis des années — j'habite à Stockholm — mais j'en ai une connaissance intime. On garde toute sa vie en mémoire les odeurs, les bruits, l'ambiance de l'endroit où l'on a grandi. Si j'y habitais encore, je n'aurais pas pu écrire sur Fjällbacka. Il faut une certaine distance autant qu'une connaissance intime. Et rien de mieux que les petites villes pour créer une tension. Car il faut une grande pression sociale pour garder un secret et, dans une petite ville, ce que l'on pense de vous est primordial. Ma mère y habite toujours, depuis que mon père est mort lorsque j'avais 19 ans.

Si j’ai tiqué sur deux ou trois détails lors de ma lecture, qui s’apparentent à des raccourcis un peu trop faciles, j’ai par contre grandement apprécié la dimension politique de ce livre. Parmi ses personnages, un représentant du parti d’extrême droite, qu’elle décrit comme un homme aussi charmeur que dangereux lui servira de métaphore pour parler de nos sociétés contemporaines. Et c’est à travers les flash-backs historiques, plongeant l’histoire pendant la seconde guerre mondiale (et la discutable neutralité de la Suède) qu’elle file la métaphore.

Comme elle le précise en fin de lecture dans une note explicative, Camilla Läckberg écrit ce roman au moment même où la Norvège voisine connaît l’attentat d’Oslo et des îles Utoya. Un climat de tension politique qui se retrouve pleinement dans cette histoire. Ses mots sont alors le reflet de nos sociétés, lorsqu’elles sont alimentées par la crainte et ce qu’elles sont capables de pire. Un point de vue alarmiste comme pour tirer sur la sonnette, avec pour conclusion la volonté de prôner la tolérance plus que tout et les actions pacifiques.

Merci Sapho pour cet intéressant point de vue. menina

Avais-tu déjà lu un ou des roman(s) de cet auteur ? Sur le plan de l'écriture et de la construction du polar, qu'as-tu pensé de celui-ci ?

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Ce polar fonctionne grâce à des récits imbriqués alternant flash-backs plus ou moins loin dans le passé et l'histoire contemporaine. L'auteure privilégie des portraits de personnages bien trempés ( la détective fouineuse et têtue, le policier pointilleux et performant......)parfois un peu trop stéréotypés.

Mais pour moi, le personnage principal reste les paysages suédois, ses fjords, l'eau, les bateaux, l'île, la nature.....et eux, incontestablement bien décrits.

Je n'ai lu que son dernier polar. Il fait partie d'une série de 8 romans ayant pour héros les 2 mêmes personnages ( le couple détective-policier )
Je pense en lire un autre plus tard mais j'ai peur que les schémas utilisés soient répétitifs.

Merci, Sapho, pour toutes ces précisions fort utiles. alegre

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Invité

effectivement Sapho et Nic je note ça parait intéressant et je ne connais pas du tout Camilla LÄCKBERG ( Suède ) 9329

Je ne suis pas très fan de cet auteur.
J'ai lu son premier roman : la princesse des glaces. Je ne m'en souviens plus très bien mais je sais que j'étais restée sur une impression de roman un peu léger. Mais il est vrai que je l'ai lu juste après MILLENIUM qui m'avait emballé.
Ensuite j'ai lu le tailleur de pierre . Et là encore j'ai été déçue. J'ai trouvé cette histoire invraisemblable.
Mais cela n'est que mon opinion.
Peut-être que son dernier roman "la faiseuse d'anges" est plus réaliste. Je le lirai sans doute.

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BIOGRAPHIE

Auteure suédoise.

Née le30 aout 1974, Camilla Läckberg est l’auteur d’une série de romans policiers – tous parus ou à paraître chez Actes Sud – mettant en scène le personnage d’Erica Falck et de son compagnon le commissaire Patrik Hedström.

L’intrigue se situe toujours à Fjällbacka, ancien port de pêche de la côte ouest en Suède, reconverti en station balnéaire, qui sous des apparences tranquilles cache de sordides relations humaines. Fjallbacka est le lieu ou elle a grandit.

Après La Princesse des glaces, Le Prédicateur, Le Tailleur de pierre, L’Oiseau de mauvais augure, L’Enfant allemand, La Sirène tous parus en “Actes noirs”, La Faiseuse d’anges est le septième volet de la série . Et en Suède le huitième volet est paru en 2011.La princesse des glaces a été adaptée en BD en France par Leonie Bischoff et Olivier Bocquet aux éditions Casterman.

En 2011 est également paru en « Actes noirs » le roman policier Cyanure (hors série).

Elle a toujours aimé l’écriture mais elle avait entamé une carrière d’économiste. Son mari, sa mère et son frère lui ont offert un cours d’écriture intitulé « Krim ecriture ». C’est là qu’est né l’histoire qui deviendra son roman » la princesse des glaces ». Elle a été marié à Micke ERICKSSON avec qui elle a eu Wille et Meja. Puis au policier Martin MELIN avec lequel elle a eu Charlie (jusqu’en 2013. Il est maintenant également auteur et il est connu pour notamment sa participation à l’émission « Survivor »).

LIVRE LU : LA PRINCESSE DES GLACES

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée.
Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint.
A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer , plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide.
Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense.

CE QUE J'EN PENSE

Je découvre Camilla Läckberg avec ce titre et je l'ai tellement apprécié qu'il est évident que je vais me faire la série.
J'ai adoré me plonger dans l'atmosphère de cette petite bourgade qu'est Fjällbacka.
Les personnages prennent vie et on sent qu'ils sont travaillés, même si certains secondaires prêtent à sourire, notamment le commissaire. Ce ne sont pas des héros à l'américaine mais ils ont plutôt le style de Monsieur et Madame Tout-le-monde.
Erica, va mener l'enquête sur la mort de son amie d'enfance. Patrick Hedström, son ami d'enfance et policier va l'assister. Leur deux enquetes sont en parallèles et donnent un dynamisme à la lecture. Le texte est fluide, on avance à grand pas dans cette lecture avec facilité.
L'intrigue est un jalonnement de secrets de famille. Plus on avance est plus les suspects sont nombreux. Beaucoup ont le potentiel de coupable. C'est d'ailleurs ce qui m'a vraiment plus : ne deviner qu'à la fin qui est le coupable.
On aura au final un bon polar bien noir, un dénouement sordide et une histoire d'amour pour nos deux héros. Jolie découverte pour moi !

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

Alors je note ! tes découvertes deviennent les miennes ! alegre

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Je n'ai toujours pas lu cet auteur mais d'après tes impressions, Sapho, elle vaut le détour. study

Merci pour le partage. Camilla LÄCKBERG ( Suède ) 3776476849

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

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