Frédéric LENOIR

Je ne connaissais pas du tout Frédéric Lenoir. Comme souvent, c'est le titre, ainsi que le résumé à l'arrière du livre qui fait l'accroche !


Frédéric Lenoir est philosophe et écrivain. Il anime l'émission « Les Racines du ciel » sur France Culture. Il est l'auteur de nombreux essais et romans qui sont traduits dans une vingtaine de langues, parmi lesquels Socrate, Jésus, Bouddha (LGF, 2010), Petit traité de vie intérieure (Plon, 2010), Dieu (avec Marie Drucker, Robert Laffont, 2011) et La Guérison du monde (Fayard, 2012). Il est aussi scénariste de BD et auteur de théâtre.

L'âme du monde

Un conte initiatique lumineux qui touche le cœur autant que l'intelligence.

"Quelle force mystérieuse a poussé sept sages – un lama tibétain, un moine chrétien américain, une mystique indienne, un kabbaliste israélien, une philosophe néerlandaise, un maître soufi africain, une chamane de Mongolie, un maître taoïste chinois – à se réunir à Toulanka, monastère perdu du Tibet ?
Pressentant l'imminence d'un cataclysme planétaire, ils sont venus transmettre à Tenzin et Natina, deux jeunes adolescents, les clés fondamentales de la sagesse. Au-delà des divergences culturelles et historiques de leurs traditions respectives, leur message philosophique et spirituel répond aux questions cruciales que se pose tout être humain : Pourquoi suis-je sur terre ? Comment réussir ma vie et être heureux ? Comment passer de la peur à l'amour ?
Loin des croyances dogmatiques, ils ouvrent le chemin simple et concret d'un humanisme spirituel qui aide à vivre."

Ce que j'en retiens. Un livre de sagesse qui fait du bien sans nous emmener sur des chemins trop philosophiques. A lire pour la détente et le plaisir. Un bon moment de lecture, pour ceux et celles qui s'intéressent aux philosophies du monde et aux religions  Ne retenons que le meilleur de ce message de paix pour tous.  Petit livre facile, sans prétention aucune et, contrairement à ce que l'on pourrait croire de prime abord, sans mièvrerie aucune.

Merci Arun   je ne connais pas du tout ! Je retiens.

J'ai lu ce livre il y a environ 2 ans. J'étais alors en pleine lecture des livres de Krishnamurti. J'ai trouvé chez Lenoir les mêmes préceptes : à savoir : Deviens ce que tu es, fais ce que toi seul peux faire.
Il m'a laissé  sur ma faim car il y a très peu de développement de sa pensée contrairement à Krishnamurti.
C'est vrai : facile à lire et sans prétention; il nous rappelle des évidences qui devraient jalonner notre vie.

J'ai lu aussi de lui : Tibet, le moment de vérité. J'ai appris pas mal de choses dans cet essai.

je ne connais pas. merci de le signaler, j'espère qu'il ne fait pas trop la morale ...

Quelques compléments sur l'auteur :

La puissance de la joie
Mon point de vue

Citation :

La joie ne se commande pas, elle s’invite.

C'est une jolie formule que j'aime bien, il y en a d'autres dans ce livre !
F. Lenoir met à la portée de tout un chacun une réflexion philosophique sur la façon d'accéder durablement à la joie. C'est un érudit, il s'appuie sur les écrits de nombreux philosophes du passé ou du présent, en particulier Spinoza, Nietzsche, Bergson, Schopenhauer, Deleuze, Onfray mais aussi sur ceux d'Aristote, Platon, Epicure, Montaigne, Rabhi et j'en passe, sans oublier ce qu'on trouve dans la Bible, Confucius, Gibran, ou chez des romanciers comme Zola ou Hugo ! Il les cite, les explique parfois, mais ce n'est jamais ennuyeux d'autant que le texte est émaillé d'expériences personnelles et d'exemples concrets.
La construction du livre est rigoureuse avec 7 parties introduites par une courte citation comme celle-ci de Bergson :

Citation :

Être capable de trouver sa joie dans la joie de l'autre : voilà le secret du bonheur.

Le titre de chaque partie est souvent tout un programme : Laisser fleurir la joie, Devenir soi, S'accorder au monde, La joie parfaite, La joie de vivre.
L'auteur commence par distinguer avec soin le plaisir - qu'il faut apprendre à discerner et à modérer pour être heureux - de la joie, sorte de plaisir décuplé qui « nous tombe dessus ».
Pour connaître la joie, il faut des conditions précises qui sont méthodiquement énumérées et analysées, en particulier : l'attention, la gratitude, la gratuité, la bienveillance, le lâcher-prise, l'ouverture au monde…
Je ne chercherai pas à résumer ce livre. Je crois que chacun peut y trouver son miel à sa façon. Personnellement, j'ai été sensible à certains aspects plus qu'à d'autres : ne laissons pas passer les occasions qui s'offrent d'être en joie ; retrouvons notre aptitude d'enfant à éprouver une joie spontanée, naturelle ; soyons libres en agissant pour nous-mêmes, sans nous soucier du regard d'autrui ; donnons sans chercher à recevoir, ne jugeons pas et n'étouffons pas celui ou celle que nous aimons, respectons sa liberté ; la vraie joie conduit au bien-être permanent malgré les chagrins et aléas de la vie.

Une fois le livre refermé, on se dit peut-être qu'on savait déjà tout ce qu'il contient, mais la formulation ou la reformulation, est riche et apporte… une joie certaine.  

Quelques citations tirées de La puissance de la joie :

Citation :

Le bonheur, c'est de continuer de désirer ce qu'on possède déjà.


La joie a l'étrange faculté de s'accroître quand on la donne.

Chaque fois que nous grandissons, que nous progressons, que nous remportons une victoire, que nous nous accomplissons un peu plus selon notre nature propre, nous sommes dans la joie.

[Les Grecs désignent par un même mot l'amour et l'amitié : philia]

Philia est un amour profond qui unit aussi bien des amis que des couples, le fondement de toute relation authentique.

Ces quelques instants d'échange, où l'on peut parfois lire un bonheur intense dans le regard de celui à qui nous donnons, sans rien attendre en retour, comptent parmi les moments les plus forts de nos vies.

Romain Rolland, un écrivain français de la première moitié du XXe siècle, n'était pas croyant, mais il a trouvé la belle expression de « sentiment océanique » pour décrire ce sentiment d'unité avec l'univers, avec […] ce qui est plus grand que soi.

D'un côté, nous faisons le constat que la vie st difficile, que la souffrance est omniprésente, que le chagrin de la perte de nos êtres chers est inévitable, et, d'un autre côté, le seul fait de vivre nous met en joie. Autrement dit, rien ne justifie la joie de vivre. Woody Allen a formulé ce paradoxe à sa manière : «  La vie n'est qu'une suite de problèmes, mais le pire, c'est qu'elle s'arrête ! »

Romain Rolland, un écrivain français de la première moitié du XXe siècle, n'était pas croyant, mais il a trouvé la belle expression de « sentiment océanique » pour décrire ce sentiment d'unité avec l'univers, avec […] ce qui est plus grand que soi.

Quelle jolie expression !

Nicole a écrit:

F. Lenoir met à la portée de tout un chacun une réflexion philosophique sur la façon d'accéder durablement à la joie.

Je n'ai pas encore lu ce livre (bien que je l'ai commencé) mais c'est vraiment ce que j'ai pensé quand je l'ai écouté à Cabestaby.
Il s'exprime de façon très simple. Je l'ai trouvé fabuleux. Et comme j'ai eu l'impression (Nic tu pourras confirmer ou infirmer) que le livre est l'exact reflet de la conférence, il doit être aussi fabuleux !

Oui, Suzanne, c'est vraiment l'écho, sinon le reflet   , de sa conférence à Cabestany. En lisant, j'avais l'impression de le voir et de l'entendre ! L'intérêt du livre est justement d'en garder une trace écrite et de pouvoir s'y reporter, d'en lire ou d'en relire des passages, je suis contente de l'avoir dans notre bbliothèque.

Merci Nic.
J'aimerais lire d'autres livres de lui, L. a acheté celui sur le bonheur je crois.  et C. (qui était avec nous) un 3ème livre je ne sais plus lequel.

Moi, j'aimerais essayer ses romans !

Tu as raison Nic je viens de voir qu'il a écrit des romans dont 3 avec un autre auteur.
Ils ont l'air super !

C'est un homme que j'écoute avec grand plaisir à la télé. Je ne possède pas encore un de ses livres 
Il est calme, généreux et facile d'accès.

BRIe a écrit:

C'est un homme que j'écoute avec grand plaisir à la télé. Je ne possède pas encore un de ses livres 
Il est calme, généreux et facile d'accès.

Voilà qui correspond aussi bien à l'homme qu'à l'auteur. Je crois que tu aurais plaisir à le lire.

heu.... j'accède vite à la joie ! il suffit de me chatouiller vu que je suis très chatouilleuse !
(oui, je sais, vous parlez sérieusement de l'accès à la joie, mais je voulais juste dire qu'y parvenant déjà facilement, je devrais bien "suivre" monsieur Lenoir ! ) (même s'il ne me chatouille pas ! )

Voici un roman écrit par F. Lenoir seul : L'Oracle della Luna, publié chez Albin-Michel en 2006


Qui est Luna, la belle sorcière aux cheveux de feu ? Quelle malédiction frappe le blessé retrouvé dans sa cabane des Abruzzes ? Qui sont les hommes masqués de noir acharnés à sa perte ? Quelles paroles terribles dissimule ce mystérieux parchemin qui ne doit surtout pas arriver jusqu'aux mains du pape ? Au cour d'un XVIe siècle hanté par les querelles religieuses et philosophiques, le nouveau thriller historique de Frédéric Lenoir nous entraîne des palais aux prisons de Venise, du Mont Athos au bagne des corsaires d'Alger, de Jérusalem au ghetto de Chypre. Un grand roman d'amour et d'aventures où passion, mort, mystique chrétienne et soufie, astrologie et kabbale rythment la quête initiatique de Giovanni, le jeune paysan qui avait osé lever les yeux sur la fille des Doges.

hé bé, ma Nic, ce livre me tente beaucoup ! je crois que je vais le lire merci

L'Oracle della Luna
Mon point de vue :

Ce roman écrit par Lenoir seul a au moins l'avantage, à mes yeux, de ne pas comporter de fautes syntaxiques ou impropriétés comme le précédent, même si le style n'a rien de remarquable.
Il présente pour moi des défauts analogues en ce qui concerne les trop longs discours philosophiques et théologiques (défaut moins prononcé pour les indispensables précisions historiques). C'est vraiment dommage car le roman est extrêmement documenté et j'ai personnellement beaucoup appris dans plusieurs domaines, en particulier l'astrologie !
Si on y regarde de près, l'intrigue est totalement invraisemblable et nourrie de clichés : le jeune paysan inculte amoureux d'une aristocrate belle et cultivée, le triomphe de l'amour face aux obstacles sociaux, l'intelligence hors norme du héros qui lui permet de devenir un érudit en 4 ans, etc. Mais on accepte cette invraisemblance, un peu comme s'il s'agissait d'une histoire fabuleuse à travers la quête initiatrice de ce jeune héros de la Renaissance. En outre, les multiples rebondissements piègent le lecteur qui a envie de savoir comment il va se sortir des mille embûches qui lui sont tendues à chaque instant.
Enfin, ici ou là, j'ai noté quelques idées chères à l'auteur concernant le bonheur et la joie, et quelques formules bien trouvées :

Citation :

Exister est un fait mais vivre est un art.


Nous sommes appelés à devenir les auteurs de notre vie. Telle une oeuvre d'art, nous devons tout d'abord la vouloir ; puis l'imaginer, la penser ; enfin la réaliser, la modeler, la sculpter, et cela à travers tous les événements heureux ou malheureux, qui surviennent sans que nous n'y puissions rien.


La peur du monde est en fait une peur de soi même.

Personnellement je continue de préférer nettement l'essayiste au romancier mais peut-être ses romans contribuent-ils à faire connaître sa philosophie comme ses connaissances historiques et théologiques à un plus large public ? Elles valent le détour, c'est certain.

le lémurien a écrit:

hé bé, ma Nic, ce livre me tente beaucoup ! je crois que je vais le lire merci

Ton point de vue m'intéressera vivement. Je te préviens, c'est encore un pavé de plus de 600 pages !  

Je te préviens, c'est encore un pavé de plus de 600 pages !

ok ma Nic, mais tu sais que ça ne me fait pas peur !   j'en ai lu un d'Umberto Eco, il y a peu, qui avait sensiblement le même nombre de pages !

le lémurien a écrit:

Je te préviens, c'est encore un pavé de plus de 600 pages !

ok ma Nic, mais tu sais que ça ne me fait pas peur !   j'en ai lu un d'Umberto Eco, il y a peu, qui avait sensiblement le même nombre de pages !

Oui, mais chez Lenoir il y a vraiment des longueurs qui pèsent.

si elles pèsent, je vais les alléger ....

j'avais ouvert un fil sur Fabrice Luchini, il a disparu !

Il n'y a pas très longtemps et sous l'insistance d'une amie qui m'a offert ce livre, j'ai lu:








Qu'entendons-nous par « bonheur » ? Dépend-il de nos gènes, de la chance, de notre sensibilité ? Est-ce un état durable ou une suite de plaisirs fugaces ? N’est-il que subjectif ? Faut-il le rechercher ? Peut-on le cultiver ? Souffrance et bonheur peuvent-ils coexister ? Pour tenter de répondre à ces questions, Frédéric Lenoir propose un voyage philosophique, joyeux et plein de saveurs. Une promenade stimulante en compagnie des grands sages d’Orient et d’Occident.Où l’on traversera le jardin des plaisirs avec Epicure. Où l’on entendra raisonner le rire de Montaigne et de Tchouang-tseu. Où l’on croisera le sourire paisible du Bouddha et d’Epictète. Où l’on goûtera à la joie de Spinoza et d’Etty Hillesum. Un cheminement vivant, ponctué d’exemples concrets et des dernières découvertes des neurosciences, pour nous aider à vivre mieux.




Ce que j'en pense




Frédéric Lenoir, tout en brossant un tableau des principales écoles de pensée et des correspondances qui existent entre elles à travers le temps et l’espace – comme entre la doctrine stoïcienne et la pensée bouddhiste qui nous apprennent à nous libérer du désir – donne quelques pistes pour accéder au bonheur. Par exemple, tout l’art du bonheur consiste à ne pas se fixer des objectifs trop élevés ou écrasants. Il est bon de les graduer, de les atteindre par paliers, de persévérer sans crispation tout en sachant parfois lâcher prise et accepter les aléas, les échecs de la vie.
Dans un langage parfaitement accessible à chacun, Frédéric Lenoir permet d’y voir un peu plus clair dans les différents courants de pensée et de sagesse qui fondent notre société si perturbée. J’ai apprécié qu’il ne professe aucun prosélytisme pour tel type de pensée par rapport à une autre, si ce n’est le postulat que la recherche du bonheur individuel ne peut se concevoir que dans un projet collectif d’amélioration de la société. La spiritualité est rentable, car nous sommes tous en quête de sens.J'ai pourtant trouvé chez lui peu d'idées personnelles et surtout beaucoup de lieux communs. Un peu déçue pour un écrivain qui fait la une de tous les médias !

Merci Sapho   . J'ai lu ce livre après La puissance de la joie, que j'ai trouvé meilleur.
Comme toi, je suis sensible au fait que F. Lenoir ne fait aucun prosélytisme. Je le trouve aussi bon pédagogue quand il explique des courants de pensée. Son érudition et son honnêteté intellectuelle ne font aucun doute pour moi.
Exprime-t-il des idées vraiment neuves ? Peut-être pas mais il a l'art de la formule et de la synthèse dans ses essais (pas dans ses romans !)