j'ai bien aimé le compte rendu élogieux qu'en fait l'Express !
Voici donc la vie amoureuse d'un homme, pendant plus d'un demi-siècle. Philip Bowman est un jeune idéaliste issu d'un milieu modeste. Il n'a pas 20 ans lorsqu'il est pris dans les rets de la Seconde Guerre mondiale. Vétéran à l'âge où d'autres commencent leurs études, il cherche une place dans le monde. S'installe à New York. Veut devenir journaliste. Sera rédacteur pour une maison d'édition. Pas si mal, somme toute... Il s'en contentera. Toute sa vie, il cherchera une maison, un foyer, l'amour. Rien de tout cela ne lui sera accordé, même s'il frôlera chacun de ses rêves avec Vivian, Enid, Christine... A qui la faute ? Aux souvenirs qu'il transporte avec lui ?
James Salter raconte la quête d'un homme pour devenir lui-même et réussit l'exploit de dire tout ce qui est -
All That Is : tout ce qu'il y a dans une vie, tout ce qu'il y a en ce bas monde et peut-être même tout ce qu'il y a à savoir.
Le roman suit le mouvement général de la vie : les personnages entrent et sortent sans prévenir, les détails les plus infimes donnent lieu à une épopée descriptive qui marquera durablement le lecteur, abasourdi par la profondeur qui se dégage de cette histoire simple.
Et rien d'autre est une bouleversante méditation sur la façon dont on ressent le choc du temps qui passe. C'est aussi un hommage poétique au New York d'après guerre, aujourd'hui disparu. James Salter porte à un point incandescent une forme de nostalgie qui ne le cède en rien à la promenade sentimentale dans le passé. Sans souvenirs, nous sommes incomplets, nous murmure-t- il à travers ces pages admirables. Il se peut, en effet, que l'on ne vive vraiment que lorsque nous mourons et que quelqu'un se souvient de nous.
Et rien d'autre, par James Salter, trad. de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Amfreville
"
Il se peut, en effet, que l'on ne vive vraiment que lorsque nous mourons et que quelqu'un se souvient de nous. "
j'aime beaucoup cette phrase. Je me souviens très fort de quelqu'un qui vient de mourir pour ne pas qu'il disparaisse tout à fait. Et je ne dois pas être la seule !
Peut être que d'autres finiront pas l'oublier. Pas moi.
Je vais le lire, ton Excellence. Merci.