Akira YOSHIMURA

LIVRE LU : NAUFRAGES

BIOGRAPHIE

Nationalité : Japon
Né(e) à : Tokyo , le 01/05/1927
Mort(e) à : Mitaka, Tokyo , le 31/07/2006

Né dans le quartier populaire de Nippori à Tokyo, Akira Yoshimura est issu d'une famille assez aisée de dix enfants. Adolescent à la fin de la guerre, il perd son frère dans les combats en Chine.

Ses romans s'inspirent de légendes japonaises (Naufrages) ou bien encore de faits divers souvent liés à la Seconde Guerre mondiale (La guerre des jours lointains).

La nouvelle "Liberté conditionnelle" a servi de base au film "L'Anguille" (1997) de Shōhei Imamura, qui a obtenu la Palme d'Or au Festival de Cannes, ex aequo avec le Goût de la cerise d'Abbas Kiarostami..

Il est Lauréat du Prix Dazai en 1966 pour « Voyage vers les étoiles ».

RESUME

Isaku n'a que neuf ans lorsque son père part se louer dans un bourg lointain. Devenu chef de famille, le jeune garçon participe alors à l'étrange coutume qui permet à ce petit village isolé entre mer et montagne de survivre à la famine: les nuits de tempête, les habitants allument de grands feux sur la plage, attendant que des navires en difficulté, trompés par la lumière fallacieuse, viennent s'éventrer sur les récifs, offrant à la communauté leurs précieuses cargaisons.
Sombre et cruel, ce conte philosophique épouse avec mélancolie le rythme, les odeurs et les couleurs des saisons au fil desquelles Isaku découvre le destin violent échu à ses semblables dans cette contrée reculée d'un lapon primitif

QU'EN DIRE

Dans un Japon complètement intemporel, un village de pêcheurs très pauvres, où la vie est rythmée par le passage des saisons. Pour permettre à leurs familles de survivre, les hommes les plus solides vont se louer dans les villages voisins.

C’est une histoire rude et tragique que celle de ces pêcheurs, qui parle du manque et de la difficulté de survivre. C’est tellement étrange de lire une telle histoire alors que nous vivons dans une société qui croule sous l’abondance, une histoire où un bol de riz prend des allures de mets de luxe, à savourer religieusement. A aucun moment, Isaku ne se révolte. Il assume ses taches en subissant, le froid, la faim, la fatigue et la douleur. Et l’angoisse de ne pas rapporter assez de poisson pour nourrir la famille. Son seul espoir : que son père soit fier de lui quand il reviendra. Il n’y a pas de bien et de mal dans cette histoire, juste des gens simples qui luttent pour survivre.

Un livre que l’on referme avec des frissons dans le dos, dans larmes dans les yeux, et un grand sentiment d’humilité…

A la lecture seulement du résumé, on ressent l'angoisse et l'attente des naufrages.
C'est étrange... comme de la science fiction Shocked

C'est vrai que le roman est intemporel mais basé sur des faits historiques rapportés dans des chroniques anonymes des siècles passés.

Je pense que ce livre doit vraiment être lu car la forme n'a rien de très japonais. Je pense que certaines Clés ont des problèmes avec la littérature asiatique, dans laquelle les concepts sont souvent décrits de façon déroutante.

Pourtant, c'est une littérature d'une finesse et d'une profondeur unique en son genre.

Sapho a écrit:: Je pense que ce livre doit vraiment être lu car la forme n'a rien de très japonais. Je pense que certaines Clés ont des problèmes avec la littérature asiatique, dans laquelle les concepts sont souvent décrits de façon déroutante.

Pourtant, c'est une littérature d'une finesse et d'une profondeur unique en son genre.

coucou ma Sapho. Personnellement, je ne me comprends pas moi-même ! scratch

j'ai eu des périodes "auteurs japonais" et puis depuis quelques temps, je n'en lis pas ! Akira YOSHIMURA 285305

Je note pourtant les titres et auteurs proposés, je les cherche en bibliothèque et je n'en trouve pas, et puis j'oublie.....
J'aime bien les japonais, j'admire leurs "sages", j'admire leur courage devant les éléments parfois, je suis sensible à leur poésie, par contre, j'ai toujours eu du mal avec leur côté lisse, introverti ....(là, je parle de ceux que j'ai rencontré au cours de ma vie), contrairement à nous, occidentaux, ils expriment peu leurs sentiments, difficile également de savoir ce qu'ils pensent vraiment !
Ma Sapho, si tu pouvais me conseiller un livre qui me réconcilie avec la littérature japonaise, et surtout que je puisse le trouver ! quitte à l'acheter, je t'en serais reconnaissante ! alegre

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Un livre qui me tente beaucoup, Sapho, merci pour ton commentaire et ta suggestion menina

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Merci NIC ! alegre

Je pense mon YSOU que ce livre serait un bon début pur toi pour te remettre à la littérature asiatique. Sinon les livres de MURAKAMI sont eux aussi très agréable à lire. Je commencerais par L'ELEPHANT S'EVAPORE

On pourrait en discuter après lecture ( quand tu auras lu l'un ou l'autre )

LIVRE LU : LE CONVOI DE L'EAU

RESUME

Un homme étrange s'est engagé au sein d'une équipe chargée de construire un barrage en haute montagne. Perdu dans la brume, tout au fond d'une vallée mal connue et difficilement accessible, se révèlent les contours d'un hameau. Les travaux ne sont pas remis en question par cette découverte : le village sera englouti sous les eaux.

Au cours du terrible chantier, alors que la dynamite éventre la montagne et ébranle les maisons, le destin du narrateur entre en résonance avec celui de la petite communauté condamnée à l'exil.

Dans des paysages dont la splendeur contraste avec la violence fruste des moeurs, cette fable sombre retrace un combat tellurique et intimiste d'une poésie inoubliable.

RESSENTIS

C'est un roman court, une écriture simple, un récit tout en images contemplatives de cette nature fraiche et inviolée. Le déroulement est calme et fluide et se construit autour de la fascination inquiète que l'on nourrit concernant le hameau. On retrouve, comme souvent dans la bonne littérature japonaise, un tableau, des situations et des personnages dénués de manichéisme, des thématiques qui se dessinent en filigranes au long de la lecture, une poésie faite de simplicité, et une imagerie à la fois fascinante et surprenante. Surprenante car elle ne verse finalement jamais dans les clichés mystiques que l'on aime fantasmer sur le Japon, parce que le déroulement des évènements a toujours un je-ne-sais-quoi d'imprévisible pour l'imaginaire occidental, bien loin des stéréotypes exotiques que l'on nous matraque à longueur de temps.

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Nous sommes nos choix.

(Sartre)

Un roman poétique si je comprends bien ton ressenti, Sapho, il semble très beau. merci Akira YOSHIMURA 3776476849

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char