Les bienfaits de la gratitude démontrés pour la santé
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Psychologie positive,
GratitudePar
damien Mascret - le 14/05/2015
Une étude menée chez des insuffisants cardiaques prouve que cet état d'esprit positif est bon pour le cœur.
Tout le monde gagne à se montrer reconnaissant pour ce qu'il a… Mais les
insuffisants cardiaques y gagnent peut-être un peu plus que les autres. Le Pr Paul Mills et ses collègues de l'université de Californie, à San Diego, ont ainsi examiné
les liens entre la gratitude éprouvée dans un groupe de 186 malades et le bien-être spirituel, le sommeil, l'humeur, la fatigue, mais aussi des marqueurs biologiques de l'inflammation. L'âge moyen du groupe était de 66 ans et demi, et l'insuffisance cardiaque était encore aux premiers stades, avec des modifications des parois cardiaques (hypertrophie ventriculaire) mais sans symptômes.
Les participants devaient répondre à un questionnaire d'orientation reconnaissante (le GQ-6, validé scientifiquement) avec des questions telles que «J'ai de nombreuses raisons d'être reconnaissant dans la vie», «Je suis reconnaissant envers une grande diversité de personnes», ou encore «En vieillissant, je me trouve davantage capable d'apprécier les personnes, les événements et les situations qui ont fait partie de ma vie». Les résultats ont montré que ceux qui éprouvaient le plus de gratitude étaient aussi ceux chez qui les différents paramètres cités plus haut étaient les plus favorables.
Psychologie positive
Pourquoi s'intéresser à la gratitude? «La psychologie s'est depuis longtemps focalisée sur la prise en charge psychologique de la souffrance ou encore à l'identification des talents (psychométrie), mais avait un peu délaissé le troisième volet de la
psychologie positive: l'identification des conditions d'épanouissement des personnes pour chercher à les améliorer», rappelle Charles Martin-Krumm, président de l'Association française et francophone de psychologie positive.
«Les personnes qui éprouvent de la gratitude repèrent davantage les événements positifs de la vie et les retiennent plus que les personnes moins reconnaissantes», explique Rébecca Shankland, maître de conférences à l'université de Grenoble-Chambéry et auteur de
La Psychologie positive (Dunod). «Elles ont ainsi une représentation plus positive de leur environnement social et de leurs conditions de vie. La gratitude réduit la tendance au matérialisme et à la comparaison sociale et augmente l'empathie, ce qui génère des relations de meilleure qualité», ajoute la psychologue.
Une disposition d'esprit naturelle chez certaines personnes qui éprouvent fréquemment de la gratitude pour un grand nombre de petites choses. Même lorsqu'elles sont malades. L'an dernier, une étude menée en Allemagne (universités de Herdecke et de Fribourg) sur 461 individus souffrant de sclérose en plaque, de dépression ou de trouble psychiatrique, montrait qu'un tiers d'entre eux éprouvait souvent de la gratitude.
Mais on peut aussi apprendre à être plus reconnaissant. «Il existe une pratique toute simple et pourtant très efficace qui consiste à noter, chaque soir pendant deux semaines consécutives, trois choses pour lesquelles on est reconnaissant, explique Rébecca Shankland. Il s'agit d'apprendre à réorienter son attention vers
les choses positives qui se produisent au cours d'une journée et d'identifier grâce à qui ou à quoi cela a pu nous arriver.»
La méthode n'est évidemment pas réservée aux malades ou aux adultes, comme l'explique la psychologue: «Dans une étude récente financée par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, nous avons pu montrer qu'à partir de la classe de CP, la pratique du journal de gratitude pendant deux semaines est réalisable. À l'école maternelle, une étude est en cours pour tester l'efficacité de cette pratique à l'oral (“Aujourd'hui j'ai envie de dire merci à… Parce que...”) en fin de journée.»
J'ai trouvé cet article dans un journal médical sérieux. Je trouve que c'est très intéressant et que cet article est plein d'enseignements.
On dit parfois de quelqu'un qu'il est trop poli pour être honnête. L'honnêteté n'a rien à faire dans l'envie que l'on éprouve à dire "merci", j'ajoute parfois "c'est gentil" quand la personne m'a rendu un service, a cherché à me renseigner, m'a montré quelque chose de beau, à fait preuve de courtoisie et de gentillesse envers moi. Et en y réfléchissant, c'est vrai qu'il est agréable, pour soi, de montrer sa gratitude : c'est un geste du cœur vers quelqu'un d'autre, une reconnaissance, une envie de faire plaisir à l'autre. Et ça ne m'étonne pas plus que ça que ce soit bon pour la santé !
Quelqu'un m'a dit un jour (dans un magasin) : "tu lui as dit merci, tu n'étais pas obligée d'ajouter : c'est gentil à vous. Elle est payée pour ça, c'est son métier." J'ai trouvé sa réflexion très dure et un peu moche. Cette petite vendeuse avait été patiente, m'avait expliqué ce que je voulais savoir, le tout, avec le sourire, sans obséquiosité et justement sans ce côté "commercial", bien appris. J'avais envie de lui montrer ma "gratitude", c'est tout !