PATRICK RAMBAUD

Patrick Rambaud, né à Paris le 21 avril 1946^[1] est un écrivain français.
Il est l'auteur d'une trentaine de livres dont plusieurs parodies et a obtenu, en 1997, le Prix Goncourt ainsi que le Grand prix du roman de l'Académie française pour La Bataille (Grasset).
En 2008, il est élu membre de l'Académie Goncourt, succédant à Daniel Boulanger, démissionnaire.

C'est un peu le Saint Simon du XXIème siècle, il écrit bien, il est caustique et sa série sur "Nicolas premier" en plusieurs tomes, a fait beaucoup rire.
Il vient de sortir François le Petit Chronique d'un règne.
j'en dirai davantage sur cet auteur plus tard. Je viens d'acheter celui qui vient de sortir et me souhaite ... bien du plaisir !

François le Petit
Chronique d'un règne.

Résumé.

« Moi, Président, je demanderai à Patrick Rambaud de ne pas m’écrire de chronique du règne de François Ier… »
C’était impossible en effet : François Ier était pris, tout comme le méconnu François II, l’impossible François III. Et François IV fut roi de Modène.
Patrick Rambaud s’est donc choisi un roi de haut calibre : François le Petit.
Nicolas Sarkozy était romanesque à souhait, contourné, faux, kärcherisé, entretenant une cour volatile et dorée.
Avec sa montre en plastique et ses costumes bleu trempés, François le Petit est théâtral : en son palais de confetti, avec son casque à visière, au côté de ses femmes…
Pour sauver la France et de l’ennui et du médiocre, votez Patrick Rambaud !

De lui, j'ai lu La bataille il y a longtemps   et La grammaire en s'amusant  que j'ai beaucoup aimé.

"La bataille" lui a valu le Prix Goncourt. En plus de celui-là il en a reçu d'autres et non des moindres !
Je n'ai encore rien lu de lui, mais après avoir commencé "François le Petit", je sais que j'en lirai d'autres
Qu'elle belle écriture !

pointu, précis, acide, plein d'esprit !... il me plait vraiment cet auteur !

Dommage qu'il n'ait pas pu parler de la dernière en date de François le Petit .... la Légion d'Honneur remise au fils de l'Emir machin d'Arabie Saoudite ..... vous savez ?... là où l'on exécute les criminels et autres (même les opposants au régime) avec un sabre !
Otez moi d'un doute .... nous sommes bien au XXIème siècle ?
Mais après tout, la vente de qq avions Rafales nécessite sans doute de piétiner son honneur ......

ce livre était intéressant, à plus d'un titre. Il n'était pas vraiment nécessaire de pousser la caricature, François le petit en étant une à lui tout seul ! J'ai cependant regretté qu'il revienne souvent sur le règne précédent (Nicolas le Mauvais), il avait déjà écrit plusieurs petits livres sur le sujet et ce n'était pas nécessaire d'y revenir.
J'ai rit à plusieurs reprises. Il est drôle, incisif et intelligent. Un bon auteur, j'en lirai d'autres à paraître sur le même "sujet" et également "la bataille" dont tu parles, Nic, et qui lui a valu le Grand Prix du Roman de l'Académie Française.

Dommage, je ne suis pas bien renseignée sur la politique française et je pense que ce livre ne me parlerait pas beaucoup!

Par contre, j'ai lu tes ressentis, ce qui m'a donné envie d'en savoir un peu plus sur ce livre!

Citations :


Il ne savait point parler aux gens de leurs problèmes, qu'en fonctionnaire il n'avait jamais sentis. Le chômage, pour lui, ce n'est pas une famille endettée, qui s'épuisait en petits travaux pour payer le gaz qui cuirait les haricots en boîte, non, mais une courbe qui ondoyait, montait ou descendait au gré des gains ou des pertes, qui dégringolait surtout en un bel arrondi...





La contestation se généralisait en prenant des noms de basse-cour, d'abord les pigeons, entrepreneurs en haute technologie qui s'insurgeaient contre une fiscalité dévorante, puis les poussins, auto-entrepreneurs menacés, puis les dindons, hostiles à la réforme des rythmes scolaires, puis les moutons tondus par une augmentation de leurs cotisations, enfin les cigognes qui demandaient que les sages-femmes aient un statut à l'hôpital. Une succession de révoltes menaçait.



Avec lui, le monde de l'argent s'imposa durablement dans les salons du Château; quelques années plus tôt, Sa Majesté avait déclaré ne point aimer les riches mais il était aujourd'hui encerclé par leurs valets.

Tu dis ne pas connaître la politique française, ma Sapho, mais je trouve que tu as bien cerné le personnage dont il  est question !
Il disait ne pas aimer les riches.... mais les pauvres, il les appelle les "sans-dents" !
Alors, question ! qui aime t il ?
Un cœur sec, dit l'auteur.... je le pense aussi.
Hélas, nous n'avons rien d'autre à l'horizon 2017 ! qu'adviendra-t-il de nous ?