les neurosciences pour aider à l'apprentissage

Il y a longtemps que je m'intéresse aux neurosciences et sciences cognitives sur internet. L'Education Nationale se penche sur les possibilités offertes par ces connaissances qui pourraient aider l'enfant à "apprendre" dès son plus jeune âge sans le perturber d'aucune sorte.

Citation :
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Depuis trente ans, les progrès de l'imagerie cérébrale ont ouvert un champ d'exploration fantastique sur le cerveau humain, mais on rechignait, jusqu'il y a peu, à s'intéresser au cerveau enfantin. Peur d'éventuels effets secondaires des processus d'exploration. Recherche longtemps focalisée sur les cerveaux vieillissants, puisque les maladies neurodégénératives gagnent chaque jour du terrain et qu'il fallait parer au plus pressé. Frein éthique aussi : comme s'il y avait une forme d'abus, de profanation à se pencher sur la manière dont pensent, rêvent, apprennent nos enfants. Depuis dix ans, ces barrières ont sauté : partout dans le monde, d'innombrables chercheurs osent enfin ouvrir la « boîte noire » et explorer le cerveau des plus jeunes. Et ce qu'ils y découvrent est sidérant.

Première surprise : loin d'être un genre de disque dur entièrement constitué dès les débuts de la vie et dans lequel il suffirait d'engranger petit à petit des données, le cerveau humain ne cesse de se modifier. Il n'est à 5 ans, 10 ans, 15 ans, jamais tout à fait le même. Pourquoi aucun homme au monde ne se souvient-il de sa naissance ? Parce qu'il faut atteindre l'âge de 4 ou 5 ans pour que les connexions entre le cortex préfrontal, l'hippocampe et le cortex pariétal soient totalement effectives. Le cerveau du tout-petit n'est avant cet âge-là pas encore complètement équipé pour encoder ce type de souvenirs...

S'il est une donnée que les récentes découvertes ont permis de prouver, c'est le rôle fondamental de la qualité de l'attention dans l'apprentissage."

La frilosité, la peur de jouer les apprentis sorciers ont toujours été un frein pour l'évolution.
Qu'en pensez vous ?

J'en pense surtout qu'il faut des moyens (personnel formé, motivations fortes...) ; j'ai eu l'occasion de faire état de ce que j'ai vécu de très près à St Germain en laye, en collège et en lycée dans les années 80-90 (avec très peu de moyens et beaucoup de bénévolat) avec des succès certains : nous étions tout un groupe de profs dans plusieurs disciplines et nous avons mené à bien des expériences très positives, nous servant des méthodes de La Garanderie entre autres et mettant sur pied des structures de classes très spécifiques, on nous a demandé des rapports, ils ont été faits ; résultat : des félicitations pour le travail réalisé et les résultats obtenus et.... aucune suite !!! Ah si, j'étais déjà partie dans le midi quand j'ai reçu un coup de fil d'un ancien élève très fier de m'annoncer que tous les élèves de la classe que j'avais eue en responsabilité en seconde, alors qu'initialement la passage dans cette classe leur avait été refusé, venait de décrocher le bac du premier coup, avec mentions pour certains ; remarquez, cela a suffi à me faire chaud au cœur, mais j'ai pensé aussitôt : et les autres ? et la suite de ce qui avait été entrepris ?
J'ai vu ce qui est en projet pour la rentrée et présenté comme une nouveauté (!) : pourquoi pas ? mais j'attends la mise en œuvre et le suivi.

Ah bon ma Nic ?! j'aurais aimé t'en parler, je suis toujours fourrée sur le principal site des neurosciences et sciences cognitives,  ça me passionne. Quand j'ai vu ça sur le point, j'étais toute contente.
Le problème, c'est que chaque gouvernement s'applique à détricoter ce qu'à fait le précédent pour ...."laisser son empreinte" ! l'égo à ce point détruit toute initiative intelligente. Pas un qui dira : "il serait bon d'aller au bout de cela ...."
MERDE ! ça m'énerve. "Ils" sont sensés être des lumières, les .... énarques et autres .... où ça ? où ça ? les lumières ? grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !

J'ai suivi 3 années en cours du soir pour pouvoir enseigner à des enfants en difficultés ( j'ai enseigné 20 ans à des enfants HP, autistes, épileptiques......)grâce à la pédagogie dite différenciée.




La pédagogie différenciée et le P.I.A. 

La PEDAGOGIE DIFFERENCIEE est une démarche d’enseignement qui consiste à varier les méthodes pour tenir compte de l’hétérogénéité de la classe : chaque élève a son propre mode d’apprentissage et son propre rythme d’apprentissage. Elle accorde à chaque élève le temps nécessaire pour acquérir les compétences. L’important est que l’élève ait acquis les compétences nécessaires en fin de phase. Au lieu de privilégier la matière, l’enseignant met en œuvre les meilleurs moyens pour aider chaque élève : à il aborde la matière d’une autre manière ; à il organise des travaux de groupes associant les élèves en difficulté à des élèves plus avancés (tutorat) ; à il conseille à l’élève des travaux supplémentaires ; à il propose des fiches de remédiation ; à il apporte une aide individuelle aux élèves en difficulté ; pour cela, il se rend disponible en chargeant les élèves plus avancés d’un travail qu’ils peuvent réaliser de manière autonome ; à il propose d’autres activités aux élèves qui maîtrisent les compétences attendues pour leur permettre d’aller au maximum de leurs possibilités. C’est donc en offrant une diversité d’expériences d’apprentissage pour chaque compétence à développer que l’école donne un maximum de chances à chacun de trouver ce dont il a besoin. Cette différenciation ne porte ni sur les contenus (la matière à voir) ni sur le nombre de compétences telles qu’elles doivent être atteintes en fin de phase. Il s’agit d’une différenciation des moyens et des méthodes. Le PLAN INDIVIDUEL D’APPRENTISSAGE (P.I.A.) est un outil méthodologique élaboré sous la responsabilité du chef d’établissement. C’est à partir des données recueillies que chaque membre de l’équipe éducative propose et met en œuvre le travail d’éducation. Il est élaboré pour chaque élève et ajusté pendant toute sa scolarité. Il s’inscrit dans la partie du projet d’établissement spécifique à chaque forme d’enseignement secondaire spécialisé. 
   

Contrairement à la France, ces méthodes sont d'application depuis 1970 en Belgique. Ce sont des écoles à part entière, non rattachées à l'enseignement dit"ordinaire"

Je suis toujours en relation avec l'une de mes élèves qui a fait le conservatoire de musique et est actuellement premier violon  dans l'orchestre philharmonique de Belgique !

La pédagogie différenciée c'est un principe qu'on trouve dans les méthodes Freinet dans les années 30 (mises en œuvre en France dans des établissements privés, souvent chers) et aussi dans ce que préconisait Meirieu (que j'ai aussi beaucoup utilisé dans mes classes). Apparemment, ces méthodes sont couramment pratiquées en Belgique ? Enseignement privé et/ou public ?

Ce sont des méthodes couramment utilisées en Belgique dans l'enseignement public; école subsidiées par l'Etat et les Provinces.

( Merieu, Halina Przesmycki, Jean-Michel Zakhartchouk.....)qui ont donné de remarquables résultats!

Bravo les Belges ! Les Français pourraient en prendre de la graine !

merci les filles, vos expériences sont intéressantes et je ne savais pas la Belgique aussi à la pointe ! oui, bravo les belges ! votre exemple est à suivre.
De toute façon, nous ne pouvions pas avoir pire que la dernière Ministre de l'Education Nationale ! je suis (du verbe suivre) attentivement le nouveau, il me semble qu'il a de bonnes idées ....... encore faudra t il les mettre en pratique !

Ma Sapho, je ne peux écouter la vidéo pour le moment, j'ai hâte de pouvoir le faire. Merci.

Vraiment très instructif tout çà.
En effet, la Belgique, comme bien des pays du Nord, a compris toute l'importance de l'apprentissage pour l'enfant. Une approche différente.
Chaque enfant est différent et comprend selon son intelligence, son environnement... sa curiosité.

Je me souviens que moi, si le feeling passait avec l'instit ou le prof, la leçon était acquise !
Il est grand temps, en France, de s'occuper de l'enfant et ne pas l'assommer avec des mots, des idées, qu'il doit avaler sans comprendre.

Merci pour cet éclairage, les Filles

Tiens ! toi aussi, Brie !? j'ai eu des problèmes en 5è avec la prof de math et je l'ai retrouvée en 4ème avec les "volcans", j'étais, parait il très brillante en géologie .... bah oui, mais n'empêche, j''avais raté les maths et j'ai payé plus tard....
C'est pourquoi j'espère que le nouveau ministre .... s'il pouvait donner  une chance.....

Si ça se trouve, rien que de voir "le lémurien" il y en a qui fichent le camp !?
Alors, si vous avez un poil de courage... dite le, au lieu de vous cacher !
C'est ça aussi, l'apprentissage, non ?