Les filles aux mains jaunes de Michel Bellier

Résumé, d'après le site du théâtre

1914-2014 : une plongée dans la grande Histoire, celle de 14-18. Pas celle des tranchées, ni celle des poilus, mais celle des petites abeilles courageuses de l’arrière… C’est l’histoire simple des femmes ouvrières qui fabriquent des obus à en avoir les mains jaunes. Dans leur usine, Jeanne, Rose, Julie et Louise découvrent tout à la fois : la liberté de corps, de paroles, d’esprit, les conditions inhumaines de travail, la solidarité, la résistance. Elles vont vivre là, jusqu’à la fin de la guerre, quelque chose qui ressemble à un début d’émancipation…
 
 « Si les femmes s’arrêtaient de travailler 20 minutes, les Alliés perdraient la guerre ! » à l’heure du centenaire de la Grande Guerre, ce spectacle dirige la lumière sur un pan d’Histoire oublié des célébrations et redonne à toutes ces ouvrières une place sur le devant de la scène. Un spectacle interprété par un fabuleux quatuor franco-belge, à recommander chaleureusement aux adolescents. Confrontant !

Distribution



de MICHEL BELLIER
Mise en scène Joëlle Cattino.

Avec Anne Sylvain, Valérie Bauchau, Céline Delbecq, Blanche Van Hyfte.

Violoncelle: Jean-Philippe Feiss

DU 05/11/14 AU 13/12/14  au Théâtre Le Public, Bruxelles

www.theatrelepublic.be

Voila qui devrait être passionnant chère Daisy ! J'avais déjà vu un reportage concernant le travail des femmes lors de la grande guerre et j'avais admiré le courage et la détermination qu'elles avaient !

Très belle initiative que cette mise en scène ! Merci pour l'information. Hélas, j’habite loin de Bruxelles, le Léman, ce n'est pas la porte à côté ! Tu nous tiendras au courant n'est-ce pas ?

Bises

Ce spectacle donné dans la Salle des Voûtes n'avait pas besoin d'audiodescription puisque tout est dans le texte et la musique du violoncelle.
En entendant le début du texte, j'ai tout de suite fait le rapprochement avec Les dames de Paulilles : accueil des nouvelles, malaise, maladie, manipulation de matériel et de produits dangereux fabriqués pour les besoins de la guerre, celle que l'on croyait être la der' des der'.
Et puis, c'est la bifurcation : ce texte de Michel Bellier accentue plus le côté socio-politique : vote des femmes, nouveaux horaires, manque d'hygiène, bataille acharnée pour que ce terrible monde du travail change. Des Dames de Paulilles, je passe à Jean Ferrat : La femme est l'avenir de l'homme.
Le public est accroché au combat de Madeleine, une des premières battantes, puis de Louise et progressivement de ses collègues.
D'autant plus accroché quand on pense aux manifestations qui avaient eu lieu quelques heures auparavant, à Bruxelles, ces manifestants anversois qui ont tout cassé. Ils ne comprennent pas le privilège que nous avons aujourd'hui de pouvoir nous exprimer sans que l'on nous tire dessus, de pouvoir travailler dans de bonnes conditions.
Mais c'est tout de même vrai qu'actuellement, notre gouvernement cherche des économies sur tout, et que notre système culturel tremble sur ses bases. Tous les jours ou à peu près, il y a des manifestants à Bruxelles, à propos d'une grande variété de sujets : le numerus closus des médecins, la retraite à 67 ans, le saut d'index, les vivres du Delhaize (équivalent d'Intermarché) qui arrivent à un rythme moindre...
Bon, d'accord ! Mais que tout cela ne nous empêche pas de respecter le bien d'autrui, et nos grands-parents, surtout nos grand-mères, qui ont vu leur mari se tuer sur les champs de bataille, et ont serré les poings pour un monde meilleur.
Bravo aux quatre comédiennes qui ont rendu cette œuvre avec brio et émotion.

Je comprends maintenant la comparaison que tu fais avec les "Dames de Paulilles".
Cette pièce devait être très intéressante ! Est-ce qu'elle va aller en tournée en France ?
Merci Daisy !

Je ne sais pas si la pièce ira en tournée en France.
Je sais seulement que le quattuor de comédiennes était franco-belge.
Merci pour ton message. En effet, c'était vraiment un spectacle intéressant et émouvant.

Merci.

Je vois qu'il est en partenariat avec des théâtre d'Aubagne, Port de Bouc, Villeneuve lez Avignon et Avignon !
Avec un peu de chance, ça passera aussi là-bas. Je vais chercher.

Le 7 mars au Comédia à Aubagne !  J'espère que je serai là-bas à ce moment là !

Note bien cela dans ton agenda, cela en vaut franchement la peine !

Je note !

Daisy a écrit:

Bon, d'accord ! Mais que tout cela ne nous empêche pas de respecter le bien d'autrui, et nos grands-parents, surtout nos grand-mères, qui ont vu leur mari se tuer sur les champs de bataille, et ont serré les poings pour un monde meilleur.
Bravo aux quatre comédiennes qui ont rendu cette œuvre avec brio et émotion.

oui ma Daisy, ne pas oublier surtout ce que nous devons à nos grand parents ! je pense à ma Mémé qui s'est retrouvée seule avec 4 enfants (dont ma maman), mon grand père, le sabotier était parti en 1914, Elle a continué à vendre les sabots, puis ceux d'un autre sabotier qui avait été réformé (handicapé), elle a appris à conduire et s'est acheté un camion pour aller vendre sa marchandise, se levant à 4 h le matin, serrant les poings elle aussi, elle était en avance sur son temps, une sacré bonne femme, ma grand mère

Merci chérie pour ce merveilleux témoignage !