Pierre DESPROGES

Pour moi,  Des Femmes qui tombent est un livre très grinçant. C'est une sorte de démarcation acide des comédies françaises  dans laquelle l’auteur se plaît également à insérer des sujets qui lui sont chers (parfois au risque de reprendre mot pour mot des traits d’esprits déjà utilisés dans d’autres textes) par le biais de digressions surréalistes et comme toujours très cyniques. Le dénouement du roman sera d’ailleurs un vrai monument d’humour noir, qui tout comique qu’il soit se révèlera extrêmement cruel. Le tout dans un style hautement littéraire irrésistible et fixé dans un récit sans queue ni tête pour les puristes du roman policier ou de la science-fiction. Un livre essentiel, donc, que l’on pourra lire ad vitam æternam, tant la richesse du vocabulaire de Desproges rend impossible la perception immédiate de toutes les subtilités comiques que contient ce roman.
Je l'ai lu deux fois de suite pour bien m'imprégner de son humour décapant !

Ce roman, comme tous les textes de Desproges, est grinçant et cynique, je suis d'accord avec toi, Sapho. Il m'est arrivé, à plusieurs reprises de me demander comment je pouvais rire de telle ou telle observation, de telle ou telle scène : c'est l'un des aspects du talent de Desproges, son mystère aussi sans doute.

comme quoi, il a raison ! on peut rire de tout (mais pas avec tout le monde)

Sapho a écrit:

Le dénouement du roman sera d’ailleurs un vrai monument d’humour noir, qui tout comique qu’il soit se révèlera extrêmement cruel.

peut être qu'il fait partie des êtres qui perçoivent tant la cruauté de la vie, du monde,  qu'il a la possibilité de la transcrire (par l'absurde)Mais pour la percevoir aussi bien, n'est ce pas qu'il est d'une sensibilité extrême ?Les poètes disaient leur douleur en pleurant, face au monde qui les crucifiait, lui, il en rit sauvagement. C'est une façon de s'exprimer. a écrit: