La décennie a commencé par l’addition d’une nouvelle espèce majeure dans le genre humain Homo : dans une caverne à Denisova, dans les monts Altaï en Sibérie, des fragments d’os de doigt, analysés génétiquement, ont révélé que l’individu appartenait à une espèce d’hominidés jusque-là inconnue, et qu’on baptisa Homo denisova : les Dénisoviens.
L’espèce rejoint ainsi les autres espèces d’Homo connues et qui peuplèrent différents continents de la planète : Homo neanderthalensis en Europe, Homo erectus en Asie, Homo soloensis sur l’île de Java, les nains d’Homo floresiensis sur l’île de Florès (annoncés en 2004), Homo naledi en Afrique du Sud (2015)… et la toute dernière espèce, découverte sur l’île de Luçon, aux Philippines, et classifiée cette année : Homo luzonensis.
Concernant les Néandertaliens, l’image longtemps entretenue d’une espèce primitive, arriérée, a définitivement volé en éclats avec la découverte de cavernes peintes en Espagne, et de preuves selon lesquelles ces humains portaient des bijoux et enterraient leurs morts avec des fleurs.
L’humanité moderne (Homo sapiens) complète donc lentement un arbre généalogique qui montre clairement que l’évolution humaine n’a pas été linéaire, et que jusqu’à une époque récente différentes espèces humaines cohabitaient, se croisaient et se reproduisaient entre elles. Ce n’est qu’il y a 10 000 ans que sapiens a gagné.
P.S- ce n'est pas forcément le meilleur qui a gagné ......
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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre