Jean-Paul DIDIERLAURENT

L'auteur :
Jean-Paul Didierlaurent est né dans les Vosges en 1962. Après un DUT de publicitré, il est allé à Paris puis est revenu dans ses montagnes. Il travaille au service client chez Orange. Il a d'abord écrit des nouvelles, participant à des concours. Il a gagné à deux reprises le prix Hemigway pour des nouvelles publiées dans des recueils collectifs.
Le liseur du 6h.27 est son premier roman publié Au Diable Vauvert en mai 2014 (218 pages) et chez Folio en 2015 (7 euros). Son livre a d'emblée connu un succès foudroyant.

Le roman :

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Quatrième de couverture :

Employé discret, Guylain Vignolles travaille au pilon, au service d'une redoutable broyeuse de livres invendus, la Zerstor 500. Il mène une existence maussade mais chaque matin en allant travailler, il lit aux passagers du RER de 6h27 les feuillets sauvés la veille des dents de fer de la machine ...
Dans des décors familiers transformés par la magie des personnages hauts en couleurs, voici un magnifique conte moderne, drôle, poétique et généreux : un de ces livres qu'on rencontre rarement.

"Peu importait le fond pour Guylain. Seul l'acte de lire revêtait de l'importance à ses yeux. Il débitait les textes avec une même application acharnée. Et à chaque fois, la magie opérait. Les mots en quittant ses lèvres emportaient avec eux un peu de cet écœurement qui l'étouffait à l'approche de l'usine."

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Le liseur du 6h.27

Mon point de vue :

Un joli roman plaisant à lire ou plutôt une sorte de conte réjouissant, avec des personnages ordinaires et attachants, une histoire incitant, mine de rien, à considérer la vie autrement, à regarder les gens les plus humbles avec bienveillance.

Le héros a 32 ans. Affublé d'un prénom, Guylain, qui, joint à son nom, Vignolles, lui vaut depuis l'enfance des moqueries cruelles sous forme d'une contrepèterie douteuse, Vilain Guignol, il accepte la vie comme elle vient.

Lui qui adore les livres travaille dans une usine qui les met au pilon. Les pages évoquant la machine à broyer décrivent le terrifiant spectacle du Zerstor 500, appelé aussi La Chose, qui dévore dans un bruit infernal et une vision apocalyptique tout ce qui lui tombe entre les mâchoires, y compris parfois les rats égarés ou les jambes d'un malheureux employé. Pourtant, Guylain n'est pas malheureux : lors d'opérations de nettoyage particulièrement ingrates des rouages du monstre, il parvient toujours à récupérer quelques feuillets disparates échappés au massacre, qu'il dissimule dans son bleu de travail. Et chaque matin dans le RER de 6h.27, il fait la lecture aux voyageurs, leur offrant ainsi une parenthèse dans leur morne existence vouée au métro-boulot-dodo.

De pittoresques personnages surgissent au fur et à mesure que se déroulent les journées : Giuseppe, l'Italien qui a perdu ses jambes, réduites en bouillie par la Chose et ainsi mêlées aux pages broyées, le tout ayant servi à l'édition de 758 exemplaires de Jardins et Potagers d'autrefois qu'il s'emploie patiemment à récupérer, Yvon, le garde, qui ne parle qu'en alexandrins et connaît des milliers de vers tirés des classiques ; il y a aussi les sœurs Delacôte qui, séduites par le lecteur du RER arrivent à le convaincre de venir faire des séances de lecture dans leur triste maison de retraite. N'oublions pas, enfin, Rouget de Lisle, le poisson rouge, muet compagnon, néanmoins indispensable :

Citation :: Avoir pour confident un poisson rouge impliquait de ne rien attendre d'autre de lui que cette écoute passive et silencieuse, même s'il croyait parfois déceler dans le filet de bulles qui sortait de sa gueule un début de réponse à son questionnement.

Le tournant du roman se situe quand Guylain trouve par hasard une clef usb qui contient le journal d'une jeune dame-pipi d'un centre commercial, simple, drôle, attendrissante. Guylain lit alors aux voyageurs les écrits de Julie et tombe lui-même sous le charme ; il n'aura de cesse de la retrouver.

L'écriture est agréable, mêlant humour, poésie et pensées du genre :

Citation :: Elle était comme ça, la mort, pensa-t-il. Elle pouvait parfois se contenter d'une banderille avant de s'en retourner à d'autres occupations.

Ce n'est pas de la grande littérature mais c'est un livre sans prétention et distrayant qui permet de passer un souriant moment de détente. Very Happy

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

coucou matinal, ma Nic menina

Je suis plusss qu'intéressée par ce livre. J'y trouve tout ce que j'aime ! la simplicité, la poésie, la gentillesse, un homme qui parle en alexandrins, une dame pipi drôle et attachante et l'amour de la lecture !
Est ce un livre récent ? si oui, il n'est pas encore en bibliothèque.
Merci pour ce ressenti qui donne vraiment envie de lire ce bouquin !

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Oui, je pense que tu aimerais, Ysou. Tu as les dates dans mon premier post : paru en 2014, sorti en folio à 7 euros en août 2015. Moi, je l'ai trouvé dans la bibliothèque que je fréquente, à Cabestany. Wink

Ce n'est pas le genre de livre que j'ai envie de conserver, donc je ne l'achèterai pas mais, encore une fois, j'ai trouvé sa lecture plaisante et reposante ! Razz

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Excuses moi ma Nic, j'avais lu, mais j'ai été si intéressée par le compte rendu que tu as fait que j'ai oublié le reste ! scratch

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Je suis ravie quand je trouve aussi étourdie que moi ! Jean-Paul DIDIERLAURENT 2443700121

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

ça fait déjà un moment, qu'avec moi, tu as trouvé !!! Jean-Paul DIDIERLAURENT 300491

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Merci ma NIC, parfois un livre sans prétention et joliment écrit peut apporter au lecteur un côté reposant et souriant.

Un vrai livre de vacances !

Nombre de messages : 5415 Localisation : Gironde Date d'inscription : 19/03/2014

Le sujet est peu commun, c'est un livre qui m'intéresse ! merci Nic Very Happy


Merci ma NIC, parfois un livre sans prétention et joliment écrit peut apporter au lecteur un côté reposant et souriant. dit Sapho il arrive aussi que ce livre sans prétention aucune, nous marque durablement, à cause du sujet qu'il traite ou d'une façon d'écrire particulière.

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Notre neuve impatience
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Ysandre

Flo, Sapho, le lémurien, si vous le lisez, ce sera une bonne et heureuse occasion d'échanges entre nous, d'avance je m'en réjouis. Very Happy

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Sûr que le lémurien va le lire ! il en a la queue en panache ! rien que d'y penser.

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Ysandre

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