poème du jour

pôve tit lémurien !

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ne dit rien/n'ose pas /de peur/de faire mal
et la mer/se couche à ses pieds
comme une bête aimable.

bonjour ma Suzanne menina

il y a du soleil ce matin ! soleil

pourvu que ça dure (pourvou qué ça doure, version Laétitia Bonaparte !)

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

le lémurien a écrit:

Citation :: oui bah moi j'ai aussi chuchoté parfois à l'oreille des autres... mais ils étaient sourds ! alors, le lémurien venu d'une autre planète s'en allait, très seul, les larmes aux yeux et rentrait dans son terrier.

Et puis tu as ramassé la Clef des champs et tu as trouvé des oreilles attentives, gentil lémurien... allez, fais-nous un sourire (c'est comment un sourire de lémurien ?)

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Nicamic a écrit:: c'est comment un sourire de lémurien ?)

regarde ma photo sur l'avatar et imagine le sourire, là, sous la p'tite truffe noire ! flower

NON ! le rire n'est pas le propre de l'homme ! c'est le propre des lémuriens ! na !

quand je croise certains humains je me dis qu'ils ont oublié "leur propre" .....

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Voilà mon YSOU toute souriante

Il y a plein d'oreilles attentives pour toi Razz

L' arbre à poèmes

-Sors de ce vieux bourbier à poésie, poète !
de sa vase gluante aux crapauds endormis.
Soulève-toi d'horreur, mais non plus
à demi, couverts de lieux communs épais,
d'images blettes.

Jarrets gonflés par ton effort, soulève-toi
des eux croupies du Rêve. -Oui, c'est
fait. Mais pourquoi, resté-je ainsi courbé,
vaincu par mon effort ! Un peuple de
sylvains me nargue sur ces bords ?...

A leurs cris je me dresse en piétinant
d'orgueil. Que fais-je là ? Je prends
racine, je m'enfeuille, et j'entends rire
Pan au cœur de ma feuillée... Je suis
un arbre à poèmes : un poémier.

L' arbre à poèmes.Un poémier; 1922

PAUL FORT

merci ma Sapho, il est bien vrai, celui-là ! flower

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Sapho, je m'aime bien sur la photo de moi que tu as mise (c'est bien la seule photo où je m'aime bien !) flower

merci ma Sapho
menina

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Nous étions une étrave
face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

le lémurien a écrit:: Sapho, je m'aime bien sur la photo de moi que tu as mise (c'est bien la seule photo où je m'aime bien !)
merci ma Sapho

Tu es très mignonne et ton sourire vaut largement celui de la Joconde Very Happy

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

oh ! merci ma Nic. elle a de la chance, la Joconde de me ressembler ! poème du jour - Page 2 300491

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face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Allégeance

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima?

Il cherche son pareil dans le voeu des regards. L'espace qu'il parcourt est ma fidélité. Il dessine l'espoir et léger l'éconduit. Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse. A son insu, ma solitude est son trésor. Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse.

Dans les rues de la ville il y a mon amour. Peu importe où il va dans le temps divisé. Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler. Il ne se souvient plus; qui au juste l'aima et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas?

[size=undefined]René Char[/size]
Extrait de
"Eloge d'une soupçonnée,
Poésie/Gallimard"

le titre a sauté ! c'est "Allégeance"

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face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

je ne sais pas ce qui s'est passé avec le titre ???
je n'ai même pas pu corriger en éditant ! rhoooooo !

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face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Pas grave, le lémurien menina

Le poème est magnifique. J'aime particulièrement sa musicalité dans le rythme et les sonorités. On le prend souvent pour un poème d'amour à une femme, ce qui n'est pas le cas. Mais qu'importe ! On se laisse bercer par l'inimitable art d'agencer les mots... Merci de nous l'offrir ici au milieu de nos nouveaux amis de La Clef des champs. soleil

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Nicamic a écrit:: On le prend souvent pour un poème d'amour à une femme, ce qui n'est pas le cas.

Non, puisque que c'est à la poésie qu'il fait allégeance, il est son amant.
Mais l'on a tendance à considérer que c'est un poème sur l'amour entre un homme et une femme. D'ailleurs on peut transposer. La poésie appartient à ceux qui la lisent. flower

Le dernier exemple que j'en ai donné, et dans un tout autre genre, c'est Tu manques de JJ Goldman (voir plus haut sur le fil). Pardon de comparer avec René Char Embarassed

Mais c'est un exemple simple : on voit dans le texte une histoire d'amants séparés, or, Goldman l'a écrit juste après la mort de son père.

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face à la vague grise
puissante et salée du monde.
Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Le lémurien a écrit:: La poésie appartient à ceux qui la lisent.

Exactement, et, plus largement encore, n'importe quel livre appartient à chacun de ses lecteurs.
Ceux qui écrivent le savent bien ou, s'ils ne le savent pas, c'est qu'ils manquent d'humilité ! Smile

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Je vais réclamer des droits d'auteur !

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ne dit rien/n'ose pas /de peur/de faire mal
et la mer/se couche à ses pieds
comme une bête aimable.

Suzanne a écrit:: Je vais réclamer des droits d'auteur !

T'auras pas grand chose, faudra partager avec tous les autres lecteurs ! poème du jour - Page 2 300491

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

Ce poème de RENE CHAR a fait naître en moi beaucoup d'émotions. Je ne connaissais pas ce poème; il est tout simplement merveilleux.
J'en ai les larmes aux yeux

:hou

Merci pour ce magnifique partage !

C'est sur ce poème que s'achève le splendide recueil de Fureur et mystère. A relire ou à découvrir... livre

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

on m'a offert ses œuvres complètes il y a 5 ans. Ce cadeau est très cher à mon cœur pour moult raisons, je l'ai toujours près de moi, il ne bouge pas de mon bureau là-bas dans les Landes.

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Ysandre

J'arrive où je suis étranger.

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
Ô mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
À l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger.

Louis Aragon.

oui... la jeunesse nous semble si brève, nous la regrettons si longtemps !
l'âge mûr nous montre ce que nous sommes : mortels ! faut-il vraiment autant de temps pour nous préparer à disparaître ? pale

voir des aimés partir, parfois d'autres, plus jeunes... et se dire "moi, ce sera quand ?"
Bon ! je vais aller chez le véto avec Minie et en causer deux mots à l'Océan.... raton

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Ysandre

le lémurien a écrit:: oui... la jeunesse nous semble si brève, nous la regrettons si longtemps !
l'âge mûr nous montre ce que nous sommes : mortels ! faut-il vraiment autant de temps pour nous préparer à disparaître ?
voir des aimés partir, parfois d'autres, plus jeunes... et se dire "moi, ce sera quand ?"
Bon ! je vais aller chez le véto avec Minie et en causer deux mots à l'Océan....

Tu nous raconteras ce qu'il t'a dit ? Depuis le temps qu'il est là et gronde ou fait le gentil, il doit en connaître un bout sur la question ! Laughing

Merci Sapho, ils sont toujours très beaux les poèmes d'Aragon et ils donnent à réfléchir. menina

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"Ne te courbe que pour aimer." René Char

il m'écoutait avec un air pensif, des vagues douces, même pas de rouleaux de bord...
Il en a marre des hommes ! voilà pourquoi il attaque ses rivages, "leurs" rivages.
Enfin, c'est ce que j'ai cru comprendre .... raton

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Notre neuve impatience
s'est brisée dans le silence hurlant.
Ysandre

Si je comprends bien, il avait du "vague" à l'âme ton océan. Il va falloir que tu lui remontes le moral !

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